Lorelei, la sorcière du Pacifique (Shingi Higuchi)

Film assez méconnu, « Lorelei, la sorcière du Pacifique » du Japonais Shingi Higuchi sort en 2005.
L’histoire se déroule en plein milieu de la Seconde guerre mondiale, avec la défaite imminente du Japon après le largage des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki.
Le capitaine Masami (Koji Yakusho) est chargé par sa hiérarchie le capitaine Asakura (Shin’ichi Tsutumi) de prendre le commandement d’un sous marin furtif révolutionnaire allemand, le I-507 surnommé le Lorelei par les Américains, pour détruire des navires transportant une troisième bombe atomique à destination de Tokyo.
Conscient de la haute importance de sa mission, Masami qui a une réputation de lâche à effacer en raison de son opposition aux missions kamikaze, prend la mer avec le lieutenant Takasu (Ken Ishiguro), conseiller technique maitrisant la technique subtile de sa machine.
Masami découvre que la particularité du I-507 est de posséder un petit sous marin indétectable ne pouvant être piloté que par une jeune femme mutante Paula (Yu Kashii) dont l’organisme entre en symbiose avec le système de contrôle de l’appareil.
Deux jeunes kamikazes sont également à bord, dans le but de se faire exploser avec la Lorelei pour accomplir leur mission.
Un duel à mort s’engage avec les destroyers de l’US Navy qui traquent sans merci l’I-507 et malgré quelques pertes, parviennent à l’endommager.
Blessée après une mission de test du min sous marin, Paula se montre inopérante, ce qui laisse planer un doute sur l’atteinte finale de l’objectif.
Mais après avoir pris le contrôle de l’Etat Major Japonais qu’il tient en respect avec une arme, Asakura active Takasu pour prendre le contrôle du sous marin et lui révèle tardivement le véritable sens de sa mission à Masami : livrer le sous marin aux américains et laisser Tokyo se faire bombarder d'une frappe nucléaire pour éradiquer la corruption des élites.
Masami refuse, s’appuyant sur la fidélité de son second qui ouvre le feu sur Takasu, provoquant leurs morts respectives et la reprise du contrôle du sous marin par son capitaine.
Furieux et déshonoré, Asakura se suicide de manière spectaculaire. Aidée par Yukito (Satoshi Tsumabuki), l’un des pilotes destinés au sacrifice, Paula parvient à se reprendre et se déclare apte à piloter le mini sous marin.
Le I-507 replonge alors sous les yeux médusés des Américains et fonce vers l’ile Tinian ou se situe la bombe.
Sur place, il est pris en tenaille par un puissant dispositif naval américain et doit lutter pour échapper aux grenades et autres charges explosives qui le mettent à mal.
Le summum du combat est atteint lorsque le mini sous marin est utilisé pour détruire deux sous marins adverses à l’aide des deux dernières torpilles du bord.
Profitant du fait que les Américains pensent l’I-507 coulé, Masami laisse le mini sous marin partir avec à son bord le couple Paula-Yukito refait subitement surface et profitant de l’effet de surprise actionne ses canons pour détruire en plein vol l’avion s’apprêtant à larguer la bombe sur Tokyo (!).
Une fois sa mission remplie, l’I-507 et le mini sous marin disparaissent, accréditant la réputation de sorcière insaisissable des mers de le la Lorelei…
En conclusion, « Lorelei, la sorcière du Pacifique » est un film maritime assez atypique car japonais et flirtant adroitement avec la science fiction.
Très prenant par son ambiance de huis clos paranoïaque si habituelle avec les sous-marins et par les spectaculaires combats contre les navires américains, « Lorelei » se montre toutefois moins convaincant dans son patriotisme exalté aboutissant au sauvetage miraculeux de Tokyo pour redorer le blason d’un Japon humilié.
Néanmoins, il demeure une curiosité tout à fait intéressante et peut sans rougir tenir la comparaison avec certaines références (américaines) du genre.

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