Le Faucheur (David Gunn)
Je suis quelqu’un qui aime les variations, retour donc vers la Science Fiction avec « le Faucheur » de David Gunn.
Le choix de cet ouvrage m’a été dicté par une impulsion, j’ai en effet été impressionné par la couverture morbide et le résumé au dos qui promettait un livre sans concession.
« Le Faucheur » raconte les péripéties d’un homme du nom de Sven Tveskoeg, légionnaire rebelle évoluant dans un futur indéterminé.
Dans ce monde se déroule une guerre entre deux factions, les Exaltés et les Octoviens à laquelle appartient Sven.
Les Exaltés semblent être dirigés par des machines complexes répondant au nom d’Exarches.
Les Exarches utilisent en plus de leurs troupes régulières, des humains génétiquement modifiés disposant de capacités surhumaines : les Casques d’Argent dont la puissance est proportionnelle au nombre de tresses poussant sur leur tête.
En face on ne sait rien si ce n’est qu’un empereur Exarche renégat Octo V, dispose d’une troupe d’élite répondant au nom de Faucheurs pour combattre aux cotés des soldats classiques et auxiliaires.
Au sein de l’univers, ces deux factions ne sont pourtant pas majoritaires, en effet au dessus d’elle règne une force majoritaire et dominante U/Libre qui observe le conflit en toute neutralité.
Rien ne nous est donné sur l’origine de cette lutte mais les explications ne semblent pas être le point fort de ce premier roman.
Sven est une sorte de super soldat, il n’est pas tout à fait humain, dispose d’un pouvoir auto guérisseur lui permettant de survivre à d’atroces blessures et l’un de ses bras a été remplacé par une prothèse métallique.
La première partie du livre se déroule dans un monde désertique et brûlant ou Sven rencontre des monstres effrayants répondant au nom de Ferox avec lesquels il parvient à communiquer par un mystérieux processus télépathique.
Suite à ses facultés de combattant Sven est recruté par les Faucheurs et se voit envoyé à la guerre sur la planète Farllight
Les Faucheurs lui incorporent un être symbiotique, un kip, qui lui permet de communiquer par télépathie avec sa hiérarchie.
Mais Sven supporte mal ce corps étranger et le maîtrise mal.
Une fois sur Farllight le roman s’oriente vers un long récit guerrier un peu assommant de testostérone.
Au final, Sven s’illustre brillamment dans cette guerre et parvient à infliger de lourdes pertes aux Exaltés : il élimine deux Exarches et deux Casques d’Argent un général et sa sœur.
Le livre se termine sur un coup de théâtre laissant augurer une suite.
Je n’ai pas apprécié « le Faucheur » .
Certes, il y a la une séduisante idée d’avoir voulu créer un space opéra, une grande aventure épique avec grand nombre de personnages et des séjours successifs sur plusieurs planètes.
Il y a aussi de bonnes idées comme le passage dans la tribu des Ferox, leur rôle pour l’instant très mystérieux dans ce conflit et le SIG Diablo, le pistolet intelligent de Sven, doté de parole et de réactions quasi humaines le plus souvent extrêmement amusantes.
Mais j’ai été gêné par le style d’écriture et le manque de complexité des personnages.
Apparemment David Gunn est un militaire, cela se sent dans son écriture.
Son style est brutal et peu recherché.
On sent chez lui un intense plaisir à décrire le monde militaire, sa hiérarchie et son mode opératoire.
On pourrait aussi parler de jouissance primaire à décrire de sanglants combats.
Le héros est une brute ultra virile, une machine à tuer invincible ne s’embarrassant pas de réflexions métaphysiques ou de sentiments très profonds.
Je n’apprécie pas ce type de personnages trop caricaturaux à la psychologie sommaire.
J’ai plusieurs fois pensé à Vin Diesel et aux chroniques de Riddick que je trouvais néanmoins plus abouties avec un aspect religieux plus intéressant.
Ces défauts de style ont nuit à mon plaisir et ne me donneront pas envie de poursuivre le cycle entamé.
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