La machine à explorer le temps (H.G Wells)
Voici venu à présent l’étude d’un géant de la science fiction, Herbert George Wells qui écrivit au XIX et XXième siècle quelques un des classiques du genre.
Étant donné l’abondante production de l’auteur, cette chronique se limitera à la histoire composée de « La machine à explorer le temps ».
Classique entre les classiques, « La machine à explorer le temps » voit le jour en 1895 et raconte la folle aventure d’un scientifique londonien excentrique qui raconte à un groupement de journalistes et savants (psychologues, médecins) qu’il a réussi à voyager dans le temps en mettant au point une machine complexe.
L’homme, appelé un peu pompeusement l’Explorateur du temps, se projette ainsi dans le futur (an 802 701) et découvre un monde en apparence pacifié ou vit une espèce humanoïde à l’apparence fragile qu’il appelle les Elois.
Ces petit être étranges vivent en communauté dans des cités blanches et semblent avoir un mode de vie proche de celui des enfants, avec une existence oisive, végétarienne et détachée de tout conflit.
L’Explorateur gagne leur confiance après avoir sauvé la vie d’une jeune Elois appelée Weena, se joint à leur vie en communauté tout en continuant à chercher avec obstination à comprendre ce qui s’est passé sur la Terre pour en arriver là.
De constatations en constatations, il découvre leur peur panique des ténèbres et de la séparation du groupe, ainsi que d’étranges puits plongeant vers de profonds sous terrains dont l’accès semble frappé d’interdiction.
L’Explorateur finit par comprendre la raison de cette peur, l’existence d’une race souterraine aveugle et difforme appelée les Morlocks, qui à la faveur de ténèbres prélève la vie des fragiles Elois.
La raison de cette situation est expliquée par la dégénérescence logique de l’humanité après que la classe des bourgeois capitalistes ait exilé celles des travailleurs dans des sous terrains ou leurs conditions de vie ne sont allés qu’en se détériorant jusqu’à les amener à régresser au stade bestial.
L’écart entre les bourgeois de plus en plus oisifs, exploitant une main d’œuvre sousterraine et les travailleurs n’a alors fait que se creuser, aboutissant également à une forme de dégénérescence de la classe dirigeante, amollie, décervelée, jusqu’à conduire à une débilité infantile.
La situation prend une tournure beaucoup plus dramatique lorsqu’il comprend que les Morlocks ont dérobé sa machine à explorer le temps, ce qui compromet sérieusement toute chance de retour.
L’ Explorateur n’a d’autres choix que de prendre son courage à deux mains pour s’engouffrer dans les maudites galeries et tenter de récupérer sa machine.
Il a pour lui une force physique supérieure à la fragile constitution des Morlocks, une barre de fer et des morceaux de camphre, qui enflammés constituent une barrière défensive efficace.
L’Explorateur lutte courageusement face à une immonde masse grouillante, mais ne peut empêcher la mort de sa chère Weena, tuée par les Morlocks.
Il parvient après une lutte particulièrement âpre à remettre la main sur sa machine et à se propulser encore plus loin dans le futur plusieurs millions d’années en avant pour fuir ce siècle maudit.
Le résultat n’est guère moins angoissant avec un monde débarrassé de toute humanité, occupé par des gigantesques crustacés agressifs puis encore plus loin par des espèces de mollusques primordiaux.
Revenu au bon vieux XIX ième siècle londonien, l’Explorateur a juste le temps de conter son histoire à un parterre incrédule avant de disparaitre cette fois à tout jamais, englouti dans les affres du temps.
En conclusion, « La machine à remonter le temps » est une œuvre intéressante proposant une vision futuriste atrocement pessimiste de l’humanité.
Très influencé par les courants de pensées socialistes et darwiniens, Wells propose ici une évolution sombre de l’humanité avec une inéluctable dégénérescence provenant de la surexploitation d’une majorité de travailleurs manuels relégués dans les tréfonds de la terre tandis qu’une minorité vit dans l’opulence, l’oisiveté et une insouciance conduisant à de tels déséquilibres que l’humanité finit par arriver d’elle-même à sa propre destruction.
Cette approche théorique est couplée avec un récit angoissant tenant en haleine l’auteur accompagnant les pérégrinations de l’Explorateur dans le monde horrifique et sous terrain des Morlocks.
A lire donc pour gouter à une vision sans doute pas si futuriste que cela lorsqu’on voit à quoi mène l’ultra libéralisme, la mondialisation et la surexploitation des pays les plus pauvres ou les conditions de vie sont sacrifiées sur l’autel du Dieu profit …
Étant donné l’abondante production de l’auteur, cette chronique se limitera à la histoire composée de « La machine à explorer le temps ».
Classique entre les classiques, « La machine à explorer le temps » voit le jour en 1895 et raconte la folle aventure d’un scientifique londonien excentrique qui raconte à un groupement de journalistes et savants (psychologues, médecins) qu’il a réussi à voyager dans le temps en mettant au point une machine complexe.
L’homme, appelé un peu pompeusement l’Explorateur du temps, se projette ainsi dans le futur (an 802 701) et découvre un monde en apparence pacifié ou vit une espèce humanoïde à l’apparence fragile qu’il appelle les Elois.
Ces petit être étranges vivent en communauté dans des cités blanches et semblent avoir un mode de vie proche de celui des enfants, avec une existence oisive, végétarienne et détachée de tout conflit.
L’Explorateur gagne leur confiance après avoir sauvé la vie d’une jeune Elois appelée Weena, se joint à leur vie en communauté tout en continuant à chercher avec obstination à comprendre ce qui s’est passé sur la Terre pour en arriver là.
De constatations en constatations, il découvre leur peur panique des ténèbres et de la séparation du groupe, ainsi que d’étranges puits plongeant vers de profonds sous terrains dont l’accès semble frappé d’interdiction.
L’Explorateur finit par comprendre la raison de cette peur, l’existence d’une race souterraine aveugle et difforme appelée les Morlocks, qui à la faveur de ténèbres prélève la vie des fragiles Elois.
La raison de cette situation est expliquée par la dégénérescence logique de l’humanité après que la classe des bourgeois capitalistes ait exilé celles des travailleurs dans des sous terrains ou leurs conditions de vie ne sont allés qu’en se détériorant jusqu’à les amener à régresser au stade bestial.
L’écart entre les bourgeois de plus en plus oisifs, exploitant une main d’œuvre sousterraine et les travailleurs n’a alors fait que se creuser, aboutissant également à une forme de dégénérescence de la classe dirigeante, amollie, décervelée, jusqu’à conduire à une débilité infantile.
La situation prend une tournure beaucoup plus dramatique lorsqu’il comprend que les Morlocks ont dérobé sa machine à explorer le temps, ce qui compromet sérieusement toute chance de retour.
L’ Explorateur n’a d’autres choix que de prendre son courage à deux mains pour s’engouffrer dans les maudites galeries et tenter de récupérer sa machine.
Il a pour lui une force physique supérieure à la fragile constitution des Morlocks, une barre de fer et des morceaux de camphre, qui enflammés constituent une barrière défensive efficace.
L’Explorateur lutte courageusement face à une immonde masse grouillante, mais ne peut empêcher la mort de sa chère Weena, tuée par les Morlocks.
Il parvient après une lutte particulièrement âpre à remettre la main sur sa machine et à se propulser encore plus loin dans le futur plusieurs millions d’années en avant pour fuir ce siècle maudit.
Le résultat n’est guère moins angoissant avec un monde débarrassé de toute humanité, occupé par des gigantesques crustacés agressifs puis encore plus loin par des espèces de mollusques primordiaux.
Revenu au bon vieux XIX ième siècle londonien, l’Explorateur a juste le temps de conter son histoire à un parterre incrédule avant de disparaitre cette fois à tout jamais, englouti dans les affres du temps.
En conclusion, « La machine à remonter le temps » est une œuvre intéressante proposant une vision futuriste atrocement pessimiste de l’humanité.
Très influencé par les courants de pensées socialistes et darwiniens, Wells propose ici une évolution sombre de l’humanité avec une inéluctable dégénérescence provenant de la surexploitation d’une majorité de travailleurs manuels relégués dans les tréfonds de la terre tandis qu’une minorité vit dans l’opulence, l’oisiveté et une insouciance conduisant à de tels déséquilibres que l’humanité finit par arriver d’elle-même à sa propre destruction.
Cette approche théorique est couplée avec un récit angoissant tenant en haleine l’auteur accompagnant les pérégrinations de l’Explorateur dans le monde horrifique et sous terrain des Morlocks.
A lire donc pour gouter à une vision sans doute pas si futuriste que cela lorsqu’on voit à quoi mène l’ultra libéralisme, la mondialisation et la surexploitation des pays les plus pauvres ou les conditions de vie sont sacrifiées sur l’autel du Dieu profit …
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