Menace sur Rio (James Patterson)
Auteur de best sellers mondialement connus, l'Américain James Patterson sort en 2016 « Menace sur Rio », stratégiquement placé au moment de Jeux Olympiques de Rio de Janeiro.
Le héros récurrent de cette série, Jack Morgan, ex Marines président de la société Private est appelé à Rio de Janeiro pour honorer un contrat de sous traitance avec le gouvernement brésilien pour sécuriser la tenue des jeux dans la ville.
Tout semble bien se passer pour Morgan qui en plus de sauver des alpinistes en difficulté sur le Corcovado vit une idylle avec Octavia Reynaldo, une brillante représentante locale de Private.
Mais la situation bascule lorsque deux sœurs bénévoles américaines placées sous sa protection sont enlevées dans la favela de Alemão.
Embarrassé par la situation, Morgan est obligé de contacter les parents, les Wise, dont le mari Andrew est un milliardaire ayant fait fortune dans le BTP.
Lorsqu'une demande de rançon de 50 millions de reals est exprimée, les Wise arrivent tout de suite sur place et mettent la pression sur les autorités qui souhaitent éviter tout scandale.
Jack met alors en branle ses meilleurs experts scientifiques et utilise le réseau d'Octavia dans les favelas pour localiser les filles.
Mais il semblerait que la plus grande menace sur Rio est plutôt à chercher du coté d'un médecin, le docteur Castro qui lassé de voir qu'on ne prend pas au sérieux ses avertissements sur la propagation d'un virus de l'Amazonie appelé l'Hydre, décide de passer du coté du terrorisme pour cultiver le virus dans un laboratoire secret afin de déclencher une épidémie.
Castro enlève par vengeance personnelle Luna la mari d'un administrateur ne l'ayant pas pris au sérieux, fait des tests sur elle pour valider ses théories et abandonne son corps brulé.
Dans les favelas, l'Ours un chef trafiquant contacté par Octavia accepte contre rétribution de travailler pour Private et fournit des informations sur l'endroit possible de leur détention.
Morgan monte alors une opération avec Octavia mais ils trouvent place vide.
La tension monte et les Wise sont alors contraints de remettre la rançon avec la promesse de pister ensuite les ravisseurs.
L'opération ne tourne pas comme le souhaitaient les autorités et si les Wise sont libérées, Andrew est capturé par gangsters qui se réclamant comme d'un Tribunal des favelas, exigent à présent 1 milliard de reals pour sa libération.
Jack et Octavia comprennent que l'Ours les a trahi et avec les informations des sœurs, découvrent qu'Amélia la fille d'une infirmière reconnue de la favela est la source possible qui leur donnera la clé de l’énigme.
Amélia est finalement localisée dans la favela de Vigidal ainsi que son compagnon l'Ours qui ensemble ont échafaudé cet astucieux stratagème.
Malheureusement, l'opération s'avère couteuse puisqu'elle coute la vie à Octavia ainsi qu'à des militaires du BOPE embarqués dans un hélicoptère.
Wise libéré est tout de même blessé à la tête et apprend avec stupeur que ses deux filles avaient combiné son enlèvement avec Amélia pour le « punir » de s’être enrichi sur le dos du « peuple » des favelas.
Dans la dernière partie du roman, le courageux Jack surmonte la perte d'Octavia pour arrêter le docteur Castro dont les plans étaient de vaporiser le virus de l'Hydre à l'aide d'un drone survolant le Maracana lors de la cérémonie d'ouverture des jeux.
Jack tue le docteur, attrape le drone au vol dans son hélico et le crash en mer pour éviter l'exposition du virus, ce qui lui vaut les félicitations tardives des autorités locales, rien que ça !
En conclusion, issu d'une série quasi industrielle de copier/coller autour des principales villes du monde, « Menace sur Rio » est en réalité incroyablement médiocre car bâclé, superficiel avec une intrigue ridicule dans laquelle se succèdent clichés à' l'emporte pièce sur le Brésil et invraisemblables retournements de situations.
Dans ces conditions, le succès populaire de Patterson laisse rêveur tant ce roman frôle le zéro absolu avec outre sont néant stylistique une éreintante leçon de morale à l'encontre des dirigeants brésiliens corrompus faisant souffrir la population noble des favelas dont la colère est « presque » justifiée par les terroristes vengeurs.
A fuir !
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