La chose d’un autre monde (Christian Nyby)

Sorti en 1951, « La chose d’un autre monde » est un vieux classique de Science fiction de Christian Nyby adapté d’un roman encore plus ancien de 1938 de John W Campbell.
Affecté dans une base militaire en plein Alaska, le Capitaine Patrick Hendry (Kenneth Tobey) est chargé par sa hiérarchie représenté par le General Fogerty (David Mc Mahon) d’aller prendre des nouvelles d’une mission scientifique qui aurait peut être découvert les débris d’un aéronef écrasé en plein pole Nord.
Il embarque donc le journaliste Ned Scott (Douglas Spencer) toujours avide de scoop et plusieurs hommes dont Eddy Dykes (James R Young) et Ken Mc Pherson (Robert Nichols) pour se rendre sur place.
Dans la base, Hendry se heurte à la froide autorité du docteur Arthur Carrington (Robert O Cornthwaite) qui fait passer l’intérêt scientifique avant les questions de sécurité mais retrouve également avec plaisir la secrétaire Nikki Nicholson (Margaret Sheridan) dont il est épris.
L’étude détaillée du point d’impact ne laisse ensuite aucun doute sur l’existence d’une soucoupe volante enfouie sous la glace.
Cette nouvelle excite au plus haut point Scott mais Hendry parvient à refréner ses velléités de scoop juste assez pour faire exploser la surface de la glace et mettre en évidence un être vivant congelé (James Arness).
L’humanoïde est ramené dans son bloc de glace pour être étudié par l’équipe de Carrington.
Hendry le laisse sous la surveillance du caporal Barnes (William Self) mais comprend bien vite qu’un malaise s’installe à la proximité de la créature qui parvient finalement à s’extraire de son bloc de glace.
Les militaires retrouvent un husky tué et un bras dans la neige mais l’étude de Carrington révèle que l’être est un végétal capable d’auto régénération et se nourrit de sang humain.
L’inquiétude croit et la traque de la créature se fait plus intense jusqu’à aboutir à son confinement dans une serre, solution qui a terme s’avère peu viable en raison de sa faculté à se multiplier.
De violentes disputes éclatent entre Hendry et Carrington qui préfère laisser la créature se reproduire quitte à mettre en péril la survie de la terre.
Avec l’aide de Nikki, Hendry met à jour les manigances du docteur et parvient à blesser superficiellement la créature en la faisant bruler par ses hommes.
Mais la bête rode toujours, s’attaquant à présent à couper le chauffage pour faire périr les hommes.
En une manœuvre audacieuse Hendry et ses hommes l’attirent vers le générateur principal d’énergie de la station. L’intervention hasardeuse de Carrington manque de faire tout échouer mais la créature est finalement brulé par un puissant arc électrique qui l’anéanti.
Hendry et ses hommes sont salués par leur hiérarchie, et le brave capitaine peut ainsi couler des jours heureux avec sa future femme….
En conclusion, « La chose d’un autre monde » est une pièce de musée de la SF et ne peut malgré le caractère novateur de son scénario (pour l’époque) pas masquer des dialogues horribles et des effets spéciaux « made in plastic » pour le moins datés pour ne pas dire ridicules.
Alors certes le respect voudrait qu’on ménage cette œuvre produite par Howard Hawks, mais en toute honnêteté le plaisir d’assister à « La chose d’un autre monde » est bien mince comparé à celui de déguster à nouveau « The thing » le chef d’œuvre de John Carpenter sorti en 1982.

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