Total recall (Paul Verhoeven)
Dans les années 90, les films d’anticipation ont le vent en poupe et Paul Verhoeven, après avoir marqué les esprits avec son « Robocop » trois ans auparavant, récidive avec « Total recall » adaptation d’une nouvelle de l’écrivain de science fiction assez barré Philipp K Dick.
Nous sommes ici en plein futur proche, et Douglas Quaid (Arnold Schwarzenegger) un ouvrier du bâtiment vivant confortablement sur Terre avec sa jolie femme Lori (Sharon Stone) est hanté par des rêves mystérieux qui perturbent son existence.
Obéissant à une profonde pulsion, Quaid se rend chez Rekall, une entreprise spécialisée dans l’implantation de souvenirs, pour offrir des séjours de rêves à ses clients.
Dans ce contexte, il se choisit agent secret sur Mars avec en ligne de mire une rencontre avec une femme brune et athlétique.
Quaid se retrouve donc sanglé sur une chaise, reçois une injection mais réagit mal à l’opération, devant sous l’emprise de délires schizophréniques, enragé.
Persuadé d’être réellement un agent secret, il se rebelle contre le personnel et échappe à tout contrôle.
La situation bascule lorsque ses anciens collègues de chantier essaient de le tuer, mais Quaid s’en sort avec une réelle science du close combat.
Il rentre paniqué chez Lori, mais réalise aussi qu’elle souhaite sa mort.
Après une lutte farouche et quelques blessures superficielles, il lui arrache des parcelles de vérité, notamment le fait qu’elle ait été engagée par l’industriel Cohaagen (Ronny Cox), maitre de la planète Mars, pour jouer le rôle de sa femme et que ses souvenirs soient faux.
Ebranlé par ces révélations, Quaid se ressaisit juste à temps pour échapper à de nouveau à des tueurs emenés par le féroce Richter (Michael Ironside), en réalité le mari de Lori.
Entré en possession d’une mallette, Quaid comprend qu’il était en réalité l’agent secret Hauser qui poursuivi par Cohaagen a implanté son esprit dans son corps.
Sous ses conseils vidéo, il arrache un émetteur implanté dans son nez et s’arrange pour le placer sur un rat afin de désorienter ses poursuivants.
Quaid sait qu’il n’a pas le choix et doit aller sur Mars pour résoudre ce dilemme.
Arrivé sur place en utilisant un hologramme le faisant passer pour une solide matrone, Quaid découvre une planète exploitées pour ses mines et dont l’air respirable est assuré par Cohaagen, ce qui le place en situation de monopole lucratif.
Les habitants qui ne paye pas pour l’air se retrouvent invariablement contaminés et deviennent des mutants dont certains atrocement difformes acquièrent des dons de mediums.
Mais Mars est également déchirée par un conflit avec les rebelles menés par leur chef le mystérieux Kuato, qui organise de violents attentats.
Pris en charge par Benny (Mel Johnson) un chauffeur de taxi black sympa, Quaid pénètre dans Venusville, dans les bas fond de Mars et retrouve dans un bar à entraineuse, la femme brune de ses rêves, Mélina (Rachel Ticotin).
La fougueuse latine semble furieuse contre lui et le prendre pour un autre, en réalité Hauser qui était son amant.
De retour à son hôtel, Quaid est pris à parti par Lori et le docteur Edgemar (Roy Brocksmith) de chez Rekall qui lui indique qu’il fait un mauvais rêve et doit avaler une pilule pour retrouver la réalité et sa gentille petite femme.
Quaid est ébranlé par le discours du médecin mais renonce au dernier moment en le voyant transpirer lorsqu’il le menace de son arme.
Il n’hésite alors pas à le tuer et est encore une fois attaqué par Richter et ses hommes.
Aidé par Mélina, Quaid combat les tueurs tandis qu’une lutte à mort s’engage entre Lori et Mélina, et Quaid doit intervenir pour tuer son ex femme qui prenait le dessus sur la pourtant redoutable Latina.
La situation évolue et oblige Mélanie à faire table rase du passé pour s’enfuir avec son amant vers la rébellion.
Le fidèle Benny sert d’intermédiaire et après que celui-ci ait révélé sa véritable nature de mutant, le trio rencontre Kuato, mutant vivant sur le ventre d’un homme appelé George (Marshall Bell).
Pourtant Richter parvient encore une fois à retrouver sa trace, grandement aidé par la trahison de Benny.
Kuato est tué mais avant de mourir, ordonne à Quaid de démarrer d’énormes machines sous terraines d’origine extra-terrestres capables de rendre l’atmosphère de Mars respirable.
Quaid s’enfuie avec Mélina, mais Benny tente de les tuer en utilisant une énorme machine excavatrice avant d’être finalement transpercé par une machine à forer, payant de fait cash sa trahison.
Plus déterminé que jamais, Quaid résiste à la pression de Cohaagen qui lui montre qu’il a été utilisé par son associé Hauser pour infiltrer la rébellion et ainsi tuer Kuato.
Il tient tête et parvient in extremis à empêcher Cohaagen de réimplanter l’esprit de Hauser en lui en tuant cinq gardes et scientifiques.
Cette fois avec Mélina et une batterie d‘hologrammes judicieusement utilisés, il triomphe des gardes de Cohaagen, tue l’affreux Richter et enclenche les machines infernales permettant de modifier l’atmosphère de Mars.
Le changement brutal tue Cohaagen projeté à l’extérieur de la zone pressurisée et manque également de tuer Quaid et Mélina.
Le couple néanmoins peut savourer sa victoire totale …
En conclusion, « Total recall » est considéré à juste titre comme « Robocop » comme un film culte.
Verhoeven utilise cette fois la thématique si chère à K Dick en brouillant les pistes entre rêves et réalité, passé, présent, conscient et subconscient.
Le scénario est donc retors à souhait et truffé de jolis rebondissement.
Pour autant, « Total recall » n’est pas un film contemplatif mais également un puissant film d’action très violent dans lequel un Schwarzenegger en pleine jeunesse et santé peut mettre en avant son impressionnante musculature.
En plus d’acteurs de très bon niveau, notamment Sharon Stone dans l’un des rôles de parfaite garce qui l’a fit repérer avant « Basic instinct », « Total recall » brille par une esthétique certes limitée par les moyens informatiques de l’époque, mais tout à fait prenante avec une vision de la vie sur Mars des plus respectables.
Indépendamment du remake de Len Wiesman sorti en 2012, « Total recall » reste à regarder encore aujourd’hui avec un très grand plaisir.
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