Idol songs (Billy Idol)
Cela faisait longtemps que je voulais parler de Bill Idol.
Ce best of sorti en 1988 sous le titre de « Idol Songs » est un bon prétexte.
Billy Idol connut son heure de gloire au début des années 80 avec des morceaux de rock puissants oscillant entre pop-rock et influences punk de ses jeunes années.
L’homme adoptait une imagerie assez provocante avec ses cheveux blonds peroxydés, ses accoutrements de punk sexy et ses rictus hautains, la lèvre supérieure en permanence relevée.
Ce que beaucoup de gens semblent ignorer c’est que Billy Idol avait énormément de succès avec les femmes, ainsi une ex amie m’a avoué un jour avoir été amoureuse de lui dans sa jeunesse, ce qui au passage n’avait à l’époque fait que renforcer l’amour que je lui portais.
Billy Idol bien qu’anglais à la base s’est très vite américanisé et a vécu à Los Angeles ou il s’affichait avec de splendides tops models.
L’attitude et le succès de Billy Idol ne lui valurent pas que des amis et dernièrement j’ai lu une critique au vitriol sur lui il est vrai complètement gratuite dans un journal dit « sérieux » comme Rock and Folk.
Je pense que la plus grande critique qu’on ait pu lui faire est sans doute d’avoir en quelque sorte détourné l’esprit originel de révolte sociale du punk pour en faire quelques chose de plus rock et commercial.
Mais Billy Idol c’était avant tout une musique quelques fois d’excellente qualité et surtout une voix fantastique, rauque, puissante et sensuelle.
Ce best of fait donc la part belle aux meilleures heures de la carrière du blond grimaçant.
Si la musique de Billy Idol devait se résumer à un seul titre ce serait « Rebel yell » judicieusement placé en ouverture.
Énorme tube, « Rebel yell » est un morceau enlevé, avec un refrain puissant et charismatique.
Mais Billy Idol n’aurait pas fait la carrière qu’il a fait sans Steve Stevens, son double guitaristique au jeu vif, brillant et inventif ….
Leur complicité fut souvent à l’origine de leurs plus beaux succès, comme sur « Rebel Yell » ou les effets et poussées de fièvre de la guitare de Steve répondent aux hurlements de fauve blessé de Billy.
Outre le coté hymne, il plane sur « Rebel Yell » un léger parfum de mélancolie loin d’être déplaisant …
« Hot in the city » dévoile une facette plus pop et facile de l’Idol, facette que j’apprécie moins.
Deuxième tube mondial, « White wedding » est aussi un chef d’œuvre incontournable à l’ambiance prenante ou la voix puissante et chaude de Billy fait des merveilles sur un refrain charismatique.
Le support des claviers et encore une fois le léger ton désabusé apportent également le petit plus qui le rend le titre exceptionnel.
« Eyes without face » est une ballade qui fut également un tube mondial en raison de la beauté, de la simplicité de sa mélodie et de l’habile adjonction d’une voix féminine venant adoucir celle déjà mis en mode « miel » de Billy.
Moins connu « Catch my fall » est aussi une belle chanson, tout en sensibilité et en classe avec cette fois l’adjonction d’un saxophone.
« Mony mony » est un court extrait d’un concert live, on y retrouve l’explosivité du chanteur que je trouve quelque peu décalée vis à vis des curieux chœurs féminins placés en renfort sur le refrain.
Pas franchement indispensable.
Rien à dire en revanche sur les quelques descentes de manches fort à propos de Stevens.
La recette est reconduite sur « To be a lover » avec un son synthétiseur un peu kitch, pas une mauvaise chanson mais encore une fois un peu encombrée de chœurs surabondants.
« Sweet sixteen » ou officie une Billy bougon et enroué, est une ballade que je trouve aussi plate qu’une poitrine d’adolescente pré pubère.
Heureusement « Flesh for fantasy » renoue avec la tradition des titres musclés, arrogants et brillant du chanteur avec un Billy dominateur, séducteur et charnel.
Ce morceau fut fort justement un tube.
« Dont need a gun » est assez léthargique, sauvé uniquement par une sublime envolée guitaristique de Stevens.
« Dancing with myself » est un tube au rythme génial et festif, assez influencé par le punk rock dans le plus pur style des Ramones.
En conclusion « Idol Songs » représente un panel fort représentatif de l’age d’or du chanteur britannique dans les années 80.
Le son pourra paraître cependant fort daté, assez kitsch, et je pense qu’une remasterisation serait nécessaire pour remettre en valeur certains titres impérissables.
Aujourd’hui plus de 30 après, ces « smashing hits », les morceaux de Billy Idol comme « Dancing with myself » ou « Eyes without face » sont repris dans des publicités diffusées en France à des heures de grande écoute.
Le journaliste qui critiquait Billy Idol a donc perdu la partie car pendant que lui déversera son aigreur dans les colonnes d’un journal, l’œuvre du chanteur elle perdurera.
Ce disque est donc à conseiller pour les curieux désirant découvrir un chanteur charismatique, original, atypique et assez emblématique du rock des années 80.
Pour ma part, je conserve beaucoup de respect et de tendresse pour ce chanteur haut en couleurs.
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