Rocco (Thierry Demaizière, Alban Terlai)

 

Sorti en 2016, « Rocco » est un film documentaire réalisé par deux français Thierry Demaizière et Alban Terlai.

Ici, la star internationale masculine la plus connue du cinéma X, l'Italien Rocco Siffredi, se livre derrière son image d'infaillible machine à baiser.

On découvre sans surprise un homme torturé, atteint d'une addiction au sexe dont il ne peut se défaire.

Il évoque pudiquement la mort de son frère alors qu'il était enfant, puis plus récemment de sa mère à qui il vouait un culte, mais les confidences sur son passé s’arrête bien vite pour se concentrer sur son présent.

A 50 ans, marié à une Hongroise rencontrée sur un plateau, Rocco culpabilise de l'image qu'il donne à ses deux fils adolescents.

Il n'en continue pas moins d'enchainer les tournages, se montrant toujours aussi « performant » dans des scènes sauvages ou il maltraite de jeunes femmes complaisantes.

Rocco travaille avec son cousin Gabriele Galetta, qui a quitté un travail dans la banque pour réaliser des films ou ses rares velléités artistiques sont tournées en ridicule.

Les tensions sont permanentes entre les deux hommes, surtout lorsque l'étalon lui annonce vouloir prendre sa retraite.

Il convoque alors son vieux complice John Stagliano pour un ultime tournage ou symboliquement il porte une croix pour expier ses nombreux péchés.

Avec l'explosive Kelly Stafford et un Galetta au bout du rouleau, la situation dégénère et on en vient presque aux mains.

Le film se termine par une célébration de cette « petite mort ».

En conclusion, « Rocco » est le portrait d'un homme prisonnier de son image. Mais au lieu de soigner son addiction en consultant des psychologues, Rocco prend un chemin tout autre, celui de se consumer auprès d'un « démon » qu'il n'a jamais pu dompter et dont il a préféré faire son métier.

Son style brutal et sale, est particulièrement explicité ici, avec des jeunes femmes plutot quelconques venues souvent des pays de l'Est pour servir de sacs de viande à la star et ses comparses.

Certains trouveront cela excitant, pour ma part je trouve cela plutot à vomir.

Un film malsain donc sur un homme en souffrance qui n'aborde pas des questions intéressantes comme la consommation de drogue dans ce milieu.