School's out (Alice Cooper)

 



Sorti en 1972, soit un an seulement après le très sombre « Killer », « School’s out » est le cinquième album d’Alice Cooper.

Le ton de ce disque est plus décalé, moins menaçant que celui de son prédécesseur, comme le montre l’hilarante pochette représentant un pupitre d’écolier  largement « décoré » de graffitis.

Cette imagerie infantile faussement naïve est assurément une des caractéristiques les plus marquantes de la personnalité complexe de Vincent Fournier.

Le disque débute par « School’s out » l’un des plus grand tubes que j’ai jamais entendu de ma vie.

Comment en effet résister à la perfection de ce refrain magique porté par la voix puissante d’Alice, véritable hymne que devraient entonner tous les petits écoliers du monde à la fin de chaque année scolaire ?

Après un tube aussi mythique, bien entendu on redescend à des altitudes plus accessibles au commun des mortels.

« Luney tune » d’apparence bizarre et glauque recèle pourtant des passages sublimes, qui le rendent formidablement attachant.

L’enchaînement « Gutter Cat vs The Jet /Street Fight » voit l’album glisser dans une ambiance de cabaret autour du célèbre film « West Side Story » mettant en scène un affrontement entre bandes rivales de voyous américains des années 60.

« Blue turk » est une belle chanson à l’ambiance jazzy, mélodique et agréable.

Puissant et agrémenté d’une belle mélodie de piano, « My stars » voit tout le talent d’Alice Cooper s’exprimer avec ce refrain formidablement emballant qui se déclenche soudainement et vous emporte dans une autre dimension de plaisir.

Plus traditionnel et rock, « Public Animal » semble très influencé par les Rolling Stones.

La ballade « Alma Mater » puis « Grande Finale » constituent un final étonnant très influencé par la musique de cabaret et les bande originales de films des années 70.

En conclusion, « School’s out » moins violent que son prédécesseur, recèle en revanche une plus grande inspiration, une étonnante variété avec des chansons assez inclassables mélangeant avec réussite divers ingrédients comme le rock, le hard, le jazz, le cabaret et les musiques de film.

Certes l’auditeur adepte d’une musique très balisée pourra être désorienté par ces multiples variations ou déçu par le manque de punch du disque mais force est de constater que « School’s out » est une œuvre issue d’artistes inspirés dotés d’un imaginaire formidablement riche.

Et évidemment le morceau immortel et culte « School’s out », confère à lui seul à ce disque une aura éminemment respectable.

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