The beauty process: triple platinium (L7)

 




Sorti en 1997, « The beauty process : triple platinium » est le cinquième album studio de L7.

Loin de marquer une éventuelle décadence ce disque marque le retour en forme des Californiennes avec d’excellentes chansons garnissant leur escarcelle.

Le départ de la bassiste Jennifer Hinch créditée régulièrement de quelques titres semble ici avoir eu un impact sur le style plutôt différent des productions habituelles du groupe.

Le choix de « Drama » stratégiquement placé en ouverture est brillant tant ce morceau doté d’un son puissant et d’un refrain prodigieux est une merveille.

Semi acoustique, « Off the wagon » est aussi magnifique, montrant tout le savoir faire du groupe dans la composition de tubes rock parfaitement écrits.

« I need » est plus dur, avec un refrain lancinant et répétitif.

Beaucoup plus calme et mélodique, « Moonshine » empreinte des chemins de ballade surf-rock extrêmement agréables.

Et l’état de grâce continue, « Bitter wine » déroule une ambiance hypnotique fascinante.

« The masses are asses » est sans nul doute le deuxième tube du disque après « Drama » avec une efficacité maximum atteinte sur le refrain, la bonne fée du rock aurait elle touchées les Californiennes en 1997 ?

Pour l’anecdote je pense souvent à ce morceau quand je vois les troupeaux de beaufs s’entasser dans les embouteillages lors du mois d’Août ou des sacro saint ponts entre les jours fériés.

« Bad things » est un morceau punk-rock plutôt léger et fun.

« Must have more » puis « Non existent Patricia » , « Me myself and I » plus laborieux et moins réussis montrent (enfin !) la première baisse de régime d’un disque jusqu’à alors côtoyant les sommets de la perfection.

« Lorenza, Giada, Alessandra » plus puissant et percutant est agréable, ressemblant à un hommage privé à des proches avant qu’un superbe morceau fantôme hypnotique de plus de 5 minutes ne vienne parachever le chef d’œuvre.

En conclusion, « The beauty process : triple platinium » est un superbe album de rock lourd, inspiré et varié.

Moins linéaire et stéréotypé dans ses ambiances que ses prédécesseurs, moins métallique aussi, ce disque met en lumière le fantastique talent de composition des Californiennes et un peu à l’image de la belle pochette, pour un fois de bon goût, montrant une femme apaisée et rêveuse, révèle un groupe mature, maîtrisant parfaitement son art sans se renier un seul instant.

Sans doute le meilleur album de L7  !


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