Alive in Athens (Iced earth)

 



Bien que peu friand d’albums live je me dois de faire une exception pour le « Live in Athens » d’Iced earth.

Sorti en 1999, ce double live de haute réputation a été enregistré sur deux dates dans la capitale hellénique réputée comme toute l’Europe du Sud pour la ferveur de son public.

C’est donc dans la demeure des dieux grecs que Iced earth a choisi de défendre sur scène son dernier album en date de l’époque « Something wicked this way comes » sorti un an plus tôt.

Le concert démarre fort judicieusement avec « Burning times » l’un des morceaux les plus solides du dernier album.

Le son est excellent, très puissant et la voix claire de Matthew Barlow se détache très distinctement des clameurs de la foule surtout audibles lors des introductions et interludes.

On trouve ensuite un climat  plus musclé avec « Vengeance is mine » et le plus ancien « Pure evil » très thrash old school avec un bastonnage en règle des guitares ajouté à une férocité hors norme.

Le plus alambiqué « My own savior » passe mieux que sur disque en raison de la terrible force de frappe du groupe sur scène contrairement à la longuette ballade « Melancholy (holy martyr) ».

Arrive ensuite « Dante’s inferno » et ses seize minutes intenses mais rendues difficiles à suivre en raison de leur sinuosité.

Plus concis et mélodique, « The hunter » fait mouche et produit l’élévation aérienne attendue avant que le violent et épique « Travel in stygian » ne vienne rebooster le concert à grands coups de folles cavalcades Priestienne.

Le premier disque s’achève sur la combinaison parfaite « Slave to the dark/Question of heaven »  héritée du magistral « The dark saga » et sur lequel le fabuleux public athénien apporte un soutien rendant ces morceaux exceptionnels.

Sur le second disque, le déjà génial « Dark saga » prend en live avec un son monstrueux et un public chauffé à blanc une dimension encore plus hors norme.

On revient aux bases du thrash vombrissant avec le violent « Last laugh »  auprès duquel « Last december » paraît sensiblement moins intense.

Les ballades reviennent à l’honneur avec « Watching over me » chanté par un Barlow impérial soutenu par un public très participatif.

Ambiance grandiloquente et démesurée sur un « Angel holocaust » à la fois superbe et féroce annonçant la violence brouillonne des « Stormrider » et autres  « Path I choose » vestiges un peu dépassés des premiers efforts du groupe.

Ceux ci sont heureusement atténués par « I died for you » et ses mélodies soignées.

L’alambiqué « Prophecy » lance le heavy rapide et incisif de « Birth of the wicked » puis « The coming curse » avant le préhistorique « Iced earth » également en deçà des titres plus récents avec ses refrains irritants.

En conclusion, qu’on aime on qu’on aime pas la musique d’Iced earth, « Alive in Athens » appartient à la catégorie des concerts auxquels on aurait rêvé d’assister pour l’incroyable ambiance qu’on ressent à son écoute.

Le son  est en effet d’une puissance inouïe et les morceaux joués présentent un bel équilibre entre titres rentre dedans pas toujours passionnants selon moi issus de l’ancien répertoire du groupe et ceux plus mélodiques et accessibles de celui de l’époque.

Le public d’Athènes très fervent sublime la plupart des titres et assure le supplément d’âme rendant tout album live digne d’intérêt.

Pour le profane, « Alive in Athens » peut aussi faire figure de best of pour découvrir le groupe.

Attention étant donné le contenu copieux et abrasif de l’ensemble, l’ingestion des deux disques à la file peut être un peu difficile et provoquer un sentiment de rejet devant un tel déluge de décibels.

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