Les chemins de la liberté (Peter Weir)
Après un formidable « Master and commander » en 2003, j’attendais en 2011 avec impatience le dernier Peter Weir intitulé « Les chemins de la liberté ».
Le cinéaste australien reste ici dans le domaine du film d’aventure en réalisant l’adaptation cinématographique du roman « A marche forcée » de Slawomir Rawicz.
L’histoire se déroule en 1941 quand un polonais du nom de Janusz Pakhan (Jim Sturges) est déporté dans un goulag de Sibérie suite à une dénonciation de sa propre femme préalablement torturée.
Arrivé en Sibérie, Janusz va être confronté à l’impitoyable vie des goulags soviétiques ou le travail harassant dans un froid mortel combiné à des rations alimentaires insuffisantes ne fait pas survivre plus d’un an.
Dans la jungle des prisonniers, Janusz fait la connaissance de Khabarov (Mark Strong) ex acteur qui lui révèle une faille dans le dispositif de surveillance de leurs gardiens et fait germer en lui la possibilité d’une folle évasion.
Meme Khabarov s’avère être un pur fantasmeur incapable de passer à l’acte, Janusz relégué dans un impitoyable travail à la mine, fait équipe avec cinq autres hommes pour tenter une évasion.
L’équipe se compose de Smith (Ed Harris) ingénieur américain ayant émigré en URSS, Valka (Colin Farell) tueur ukrainien, le comique Voss (Gustaf Saskard), le dessinateur Tomascz (Alexandro Potocean) et le jeune Kazik rendu aveugle par le manque de vitamines.
Le film raconte l’incroyable périple de ces six hommes qui parcourant prêt de 6000 kilomètres à pied vont traverser la Sibérie, le lac Baikal, la Mongolie et son redoutable désert de Gobi, le Tibet avant de trouver leur salut en Inde.
Bien entendu tous n’en sortiront pas intacts, Kazik mourra gelé dans la foret glacée et Tomascz ne supportera pas la dureté du soleil du désert de Gobi.
Au cours du voyage, une jeune fugueuse du nome d’Irena (Saoirse Ronan) se joindra au groupe avant de vivre un véritable martyr christique aux cotés de Smith.
Au final « Les chemins de la liberté » est une grande épopée aux paysages naturels magnifiques sur lesquels souffle tout l’élégance du cinéaste.
Difficile de ne pas apprécier en effet les vues splendides parsemant ce long périple.
Bien entendu dans une entreprise de survie de cette démesure, la dimension psychologique des personnages est abordée sans que celle ci soit totalement approfondie.
Tout se passe finalement trop bien durant ce voyage ou les évadés font bloc commun pour survivre, y compris le dangereux Valda au final complètement apprivoisé par l’autorité naturelle de Janusz.
L’ennemi principal n’est donc ni les hommes, ni les animaux mais bel et bien les conditions naturelles que rencontre l’équipe de fuyards.
Ce parti pris m’a quelque peu gêné et je dois avouer avoir été déçu par le film finalement relativement gentillet au regard d’un sujet aussi extrême.
Mis à part la beauté des images, il demeure donc pour moi un souffle d’incrédulité par rapport à la plausibilité d’une telle aventure.
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