La folie des grandeurs (Gérard Oury)

 



Comme pour « La grande vadrouille », « La folie des grandeurs » de Gérard Oury est un classique du cinéma comique français qui a été vu et revu par des générations entières de téléspectateurs.

Je me rappelle par exemple enfant de séances de visionnage en famille ou je riais aux éclats.

Les années ont passé et il est toujours bon d’avoir sur ce film un regard plus adulte à présent.

En 1971, un Gerard Oury en état de grâce après le succès de « La grande vadrouille » embauche Yves Montand pour pallier à la mort de Bourvil dans le rôle de Blaze qui était il est vrai taillé pour lui.

L’histoire inspirée de « Ruy Blas » de Victor Hugo tourne autour de Don Salluste (Louis de Funès) ministre au XVIIieme siècle des finances du roi d’Espagne Charles II, chargé de la collecte des impôts auprès des populations.

Cupide, arriviste, méchant et voleur, Don Salluste est une véritable crapule très impopulaire qui abuse de son pouvoir pour détourner de l’argent à ses propres fins.

Son valet le dévoué Blaze (Yves Montand) est par comparaison la bonté même et a le défaut d’aimer en secret la Reine Marie Anne de Neubourg (Karine Schubert) une blonde à l’accent allemand fort prononcé.

Tombé en disgrâce pour une sombre affaire de mœurs, Don Salluste est déchu de ses pouvoirs, de ses richesses et exilé dans le bagne des Barbaresques situé en plein désert.

Mais le malin homme échafaude un plan machiavélique pour se venger de la Reine en en la compromettant avec  Blaze qu’il désire faire passer pour son neveu César, un noble fortuné revenu des Amériques.

Bien entendu le plan de Salluste essuie de nombreuse péripéties inattendues, entre le retour du vrai César, les attentats d’une conjuration de nobles contre le roi et les rebuffades de Blaze qui a compris que son maître n’était pas si désintéressé à son égard.

Les aspect le plus drôle du film à mes yeux sont pour moi les continuels quiproquo entre la Reine et Dona Juana (Alice Sapritch) vieille duègne au physique ingrat qui se retrouve subitement enflammée par les déclarations de Blaze.

En conclusion, même on povait penser que le coté film d’époque à grand budget de  « La folie des grandeurs » le préserverait d’un quelconque vieillissement, on ne peut que constater que les gags peut être trop vus ont au fil des ans moins d’impact.

Bien entendu, Louis de Funès en crapule hystérique est comme à son habitude un régal et la complémentarité avec Yves Montand permet aux scènes comiques entre les deux acteurs de vraiment fonctionner (le bain, le réveil au son des pièces d’or, les castagnettes en pleine nuit).

Mais la force de « La folie des grandeurs » réside pour moi dans son rythme rapide et enlevé et sa quasi absence de temps morts ce qui fait que même si avec le temps on rit moins fort à cet humour bon enfant on passe tout de même finalement toujours un très bon moment en riant aux excès de cet indémodable génie comique de Funès.

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