Something wicked this way comes (Iced earth)

 



Après le coup de maître réalisé sur « The dark saga » et une compilation des premiers titres écrits durant ses early days sous le nom de Purgatory, Iced earth alors en pleine ascension sort en 1998 « Something wicked this way comes ».

Comme Jon Schaffer est un leader caractériel et intraitable laissant peu de place à ses coéquipiers, la composition du groupe est ici complètement remaniée avec l’arrivée de James Mc Donough en remplacement de Dave Abell à la basse et le départ du guitariste originel du groupe Randall Schawver partiellement remplacé par Larry Tarnowsky et Jim Morris.

La médiocre pochette de « Something wicked this way comes » voit l’inauguration de la mascotte du groupe, sorte de momie hideuse fortement inspirée du Eddy de Iron Maiden.

On commence par un  « Burning times » mi tempo fluide, équilibré et puissant ou la voix cinglante de Matthew Barlow fait des étincelles.

Après ce tour de chauffe, l’ambiance retombe avec la ballade « Melancholy (holy martyr » qui malgré les efforts de Barlow ne décolle jamais vraiment et se traîne en longueur.

Un court réveil se produit sur le brutal « Disciples of the lie » aux riffs tranchants et au tempo thrash avant de retomber dans une ballade, « Watching over me » cette fois nettement plus convaincante.

L’alternance berçeuse-coup de poing dans la tronche se poursuit avec le formidable « Stand alone » brûlot thrash metal aux refrains irrésistibles évoquant le Metallica de la première époque auquel succède la terne ballade semi acoustique « Consequences » qui ne décolle vraiment que dans sa phase terminale.

On reprend de la vitesse avec « My own savior » à la structure bizarre mélangeant maladroitement riffs thrash et refrains grandiloquents avant de plonger avec « Reaping stone » dans une ambiance lourde et pesante à la Black Sabbath tout en demeurant artistiquement très loin du modèle original.

L’ instrumental « 1776 » lance la ballade un peu lourde « Blessed are you » puis « Prophecy » qui après une première partie apathique aux forts accents Maidenien déroule une dernière partie plus musclée.

La fin de l’album consiste en « Birth of the wicked » heavy metal rapide de grande classe puis en « The coming curse » longue pièce épique de prêt de dix minutes alternant pur heavy speed avec passages plus calmes et mélodiques pour un résultat impressionnant.

En conclusion, « Something wicked this way comes » est vraiment un album étrange et bizarrement constitué ou plane une tentative assez ratée d’écriture d’une œuvre majeure inspirée du « Powerslave » d’Iron Maiden.

Son début avec cette alternance pas toujours heureuse entre morceau power-thrash et longues ballades pas toujours inspirées a pour effet de hacher terriblement le rythme et de rebuter.

Bien sur Iced earth touche toujours de temps en temps juste et fait mal (« Stand alone ») mais l’album est pour moi sauvé par sa dernière partie composée de longues pièces de heavy metal intense, rapide et inspiré.

Au final le résultat est contrairement à un « The dark saga » parfaitement dosé et équilibré, plutôt bancal et on ne peut s’empêcher que « Something wicked this way comes » en étant épuré de quelques longueurs et de quelques titres superflus aurait pu être un excellent album.

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