Le grand restaurant (Jacques Besnard)

 



Toujours le cinéma comique français des années 60 avec « Le grand restaurant » réalisé en 1966 par Jacques Besnard.

Comme souvent dans les comédies de cette époque, l’histoire est d’une minceur absolue et raconte l’enlèvement de Novalés (Folco Lulli), un président Sud Américain dans un grand restaurant français tenu par un patron atrabilaire Septime (Louis de Funès).

Pris dans une improbable histoire d’espionnage entre la pression policière du commissaire divisionnaire (Bertrand Blier) , celle de vrais-faux terroristes latino américains et les partisans du président dont la très belle Sophia (Maria Rosa Rodriguez), le déjà très stressé Septime va donc  devoir se démener comme un beau diable pour retrouver Novalés et ainsi préserver la sacro sainte réputation de son établissement si prisé de la jet set de l’époque.

Disons le tout de go, « Le grand restaurant » ne repose que sur l’incroyable talent d’acteur comique de Louis de Funès qui fait des étincelles dans la première partie du film dans un numéro de petit patron tyrannique avec ses employés et particulièrement lâche et rampant devant les puissants.

Mimiques, accents étrangers foireux, grimaces, bruitages, déguisements et explosions de colère sont les principaux ingrédients de la cuisine du patron.

Ce numéro de grand art culmine avec une scène à la Rabbi Jacob, ou De Funès entraîne son équipe de serveurs dans un ballet frénétique rythmé par un pianiste en transe.

La dernière partie du film constituée d’une interminable course poursuite se déroulant à la montagne s’avère plus poussive avec ses gags faciles et bon enfant.

Quand au dénouement on peut sans problème le ranger dans la catégorie du « grand n’importe quoi ».

En conclusion, paru deux ans avant « La grande vadrouille », « Le grand restaurant » est un petit film poussif des années 60 qui comblera les aficionados de Louis de Funès ici en roue libre sans trouver de réel partenaire à sa mesure digne de magnifier son talent.

Outre la légère satire des restaurants people de l’époque, on retiendra donc un formidable numéro d’acteur, quelques situations mémorables faisant office de véritables cache misères d’un scénario rachitique.

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