Un(e)secte (Maxime Chattam)

 



Je n'avais jamais lu Maxime Chattam, l'un des plus gros vendeurs de livres français dans le genre « thriller », aussi me suis-je laissé tenter par « Un(e)secte ».

Sorti en 2019 « (Un)secte » place rapidement Atticus Gore, inspecteur au LAPD face à un crime mystérieux : le corps d'un homme retrouvé à l'état de squelette dans un vieux zoo abandonné de l'agglomération.

Flic solitaire, entre deux-ages et homosexuel, Gore dénote quelque peu au sein de sa corporation mais sa ténacité est un facteur déterminant.

L'identité de la victime, un journaliste indépendant répondant au nom d'Oscar Riotto est rapidement établie et Gore tente de fouiller dans son entourage proche, persuadé que le prochain article qu'il allait faire éclater a sans doute été la cause de son assassinat.

En parallèle à l’enquête de Gore, Kate Gordell une détective privée de New-York est chargée de retrouver Lena Fowlings une jeune femme disparue.

Solitaire et quadragénaire également, la courageuse Kate pénètre dans le monde des marginaux adeptes de soirées gothiques et de science occultes avant de comprendre que Lena qui avait des penchants suicidaires est tombée sous la coupe d'un homme inquiétant probablement psychopathe Galvin Hutchinson.

Chacun des deux protagonistes suit donc sa propre piste pour arriver au même point, la ville de Carson dans le Kansas ou Enek, une société high-tech ayant fait fortune dans le numérique a établi des laboratoires top secrets.

Arrivée la première sur place en suivant la trace d'Hutchinson, Kate se heurte au mur du silence des petites villes et se sent même menacée lorsque son seul contact, un journaliste local est assassiné suivant le même procédé de « dévoration ».

Gore qui à réussit à rencontrer au forcing Kowalski, le dirigeant d'Enek et a pu juger de sa mégalomanie, suit également la piste jusqu'au Kansas et rejoint Kate choquée de voir qu'un couple ayant réussi à fuir le centre a également été éliminé.

Après une légitime période de méfiance, le flic et la privée coopèrent et s'allient pour tenter de contrer les plans délirant de Kowalski qui cherche à provoquer une extinction prématurée de l'humanité en s'appuyant sur des procédés révolutionnaires de contrôle mental des insectes.

En planque, Kate est brutalement capturée par une horde d’insectes lâchée sur elle et emmenée dans le camp pour être sacrifiée et servir ainsi d'exemple.

Heureusement Gore parvient à s'infiltrer dans le camp et à stopper le processus mortel. Kate tue Hutchinson qui se voyait comme un roi tout puissant dans un nouveau monde, et se sentant cerné par les forces de polices rameutées par Gore, Kowalski se suicide.

Lena est alors libérée de l'emprise dans un happy-end général.

En conclusion, de manière générale « Un(e)secte », m'a favorablement surpris. Chattam se lit plutot agréablement et les descriptions d'attaques d'insectes sont particulièrement réussies. Même son héros, Gore, adepte de heavy metal et gay dénote, même si cette homosexualité pourrait être beaucoup plus développée, comme si Chattam s'interdisait d'aller trop loin dans cette partie de peur de perdre du public.

Car effectivement « Un(e)secte » ratisse large, l'intrigue est très lente à se construire et les ficelles particulièrement grosses avec un méchant mélange de patron de GAFA et d'ennemis de James Bond.

Avec ses personnages caricaturaux, son scénario apocalyptique grossier et son happy-end facile, «  Un(e)secte » est néanmoins à classer dans la littérature peu sophistiquée capable de toucher un public relativement peu exigeant.

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