Le ventre de Naples (Valeria Parella)

 



Sorti en 2009, « Le ventre de Naples » est un recueil de nouvelles de l’italienne Valeria Parella.

Dans la première d’entre elles intitulée « Je ne m’en souviens plus », Parella fait référence sous fond d’introspection personnelle et professionnelle aux tremblements de terre qui rythment la vie à Naples et laissent des souvenirs indélébiles de terreur à ceux qui les vivent.

« Droit dans les yeux » relate l’ascension d’une femme de mafioso qui après la mort de son mari parvient à rebondir en se mettant avec un avocat en cheville avec un puissant sénateur corrompu.

Dans « Montecarlo » on comprend que la collusion entre mafia et politique est une entrave toute puissante mettant à mal un projet pourtant prometteur de revitalisation immobilière d’une chef de projet nommée Adriana.

La violence fait son apparition dans « La cavalcade » montrant le désarroi d’une femme de mafieux appelé Mario planté d’un coup de couteau alors qu’il transportait la recette de la vente de drogue de la semaine.

Témoin de l’agression qui s’avèrera fatale, Roberto se lie d’amitié avec elle et finit par lui faire des avances malgré son jeune fils Tonino resté orphelin de père.

Ceci ne l’empêche pas de verser à son tour dans le trafic, si simple lorsqu’on baigne soi-même naturellement dans ce milieu et de tomber pour deal.

Après la prison, la réhabilitation lente et pénible finit par jouer son rôle.

Histoire étrange, « Siddhârta » montre la désillusion d’un jeune homme obligé de délaisser sa passion pour la guitare, pour un minable travail dans une imprimerie véreuse, puis « Ex voto » relate la souffrance d’une femme quittée qui finit par retrouver de l’affection et de l’amour avec Gianni le chef de chantier travaillant à la rénovation de sa on appartement.

En conclusion, comme tout recueil, « Le ventre de Naples » est plutôt inégal et relate avec une apparente légèreté le quotidien des Napolitains dans une sorte de « quart/tiers monde » européen dans lequel règne la combine, corruption, criminalité et violence dans un curieux système inversé.

Ces valeurs imprègnent naturellement la société napolitaine et ne semblent pas incommoder outre mesure la narratrice qui avoue même avoir renoncé à sa vie londonienne pour revenir dans la matrice nourricière de son enfance.

Peut être simplement que Parella voulait montrer que au-delà de tous les problèmes connus à Naples, la vie pour les gens ordinaires, se doit de continuer.

Un recueil qui restera pour moi au final anecdotique et ne me bouleversera pas outre mesure.

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