Les aventures d’Olivier Twist (Charles Dickens)

 


Publié à l’origine entre 1837 et 1939 « Les aventures d’Olivier Twist » est un classique de la littérature de Charles Dickens.
Ici on suit le parcours tumultueux d’Olivier, pris en charge dans un foyer pour orphelins après la mort de sa mère, Agnès Flemming, morte en couche parmi les indigents de l’hospice.
Sans famille et sans ressource, Olivier subit de dures sévices dont les privations de nourriture et les coups administrés par son administratrice la revêche Madame Mann avec la complicité du bedeau chargé de vérifier périodiquement les conditions de vie des enfants, le dur et prétentieux M Bumble qui cherche à se débarrasser de lui en le plaçant chez divers petits artisans en quête de main d’œuvre.
C’est ainsi qu’Olivier finit vendu à un fabricant de cercueils, Sowerberry.
Egalement exploité et battu, notamment par Noé Claypole, un enfant de l’assistance publique lui aussi employé de Sowerberry, Olivier finit par fuguer et tombe dans les griffes de Fagin, un vieux juif dirigeant une bande d’enfants voleurs des rues.
Sans expérience, il est pris par la police à la suite d’un vol ayant mal tourné mais l’homme qui a été volé, le riche bourgeois M Brownlow, finit par le prendre sous son aile.
Dans la maison cossue de Brownlow, Olivier goute enfin au premier repos de son existence, mais c’est sans compter sur Fagin et sa bande, notamment le terrible voleur Bill Silkes, homme violent  redouté de tous, qui envoie sa compagne Nancy le récupérer par ruse alors qu’il effectue une course dans la rue.
Sous la coupe de Silkes, Olivier est contraint de participer à un cambriolage chez les Maylie mais est blessé par balle par les domestiques.
M Losberne, le médecin qui le soigne, devient également un protecteur d’Olivier , l’aide à se disculper auprès de la police et tente même de retrouver, vainement Fagin.
Alors que Olivier se repose chez les Maylie, Nancy au cœur finalement pur, vient trouver Mrs Maylie, pour la prévenir qu’un certain Monks, proche de Silkes veut du mal à Olivier.
En réalité, ce Monks manœuvre pour récupérer auprès de Bumble et sa femme, gérante de l’hospice ou est né Olivier, des documents compromettants récupérer sur sa mère avant de mourir.
Malheureusement pour elle, Nancy, épié par Noé qui a choisi d’embrasser une carrière de petit délinquant après avoir séduit son ex collègue Charlotte, est dénoncée à Fagin.
La colère de Silkes est terrible et abouti malgré la fidélité de Nancy à son égard, à sa mort.
En cavale, le dangereux brigand pourchassé par la police finit par mourir pendu après une chute vertigineuse…
Monks quant à lui est confondu par Brownlow, qui reconnait en lui le demi frère d’Olivier qu’il a tenté par jalousie de déshériter d’un père riche mais volage.
Obligé d’avouer, Monks permet la réhabilitation d’Olivier, la condamnation à mort de Fagin et la déchéance des Bumble, aussi méchants qu’avides.
Tout se termine donc en un happy-end, Olivier goutant aux joies de l’opulence avec Brownlow devenu son père adoptif, Mrs Maylie découvrant que sa fille également adoptive Rose, était la sœur de Agnès…
En conclusion, « Les aventures d’Olivier Twist » appartiennent comme « Les Misérables » à la classe de ces romans populaires du XIXeme siècle à forte teneur sociale, dénonçant la dureté des conditions de vie des couches les plus misérables des grandes métropoles industrielles.
La vie de ce pauvre petit gamin orphelin est en réalité faite pour apitoyer à travers la dureté des épreuves qu’il traverse et la galerie de redoutables prédateurs de la plèbe qu’il rencontre sur son chemin.
Fort heureusement, comme dans un conte de Noël, tout se termine, de manière quelque invraisemblable par un happy end merveilleux.
Malgré ses indéniables qualités notamment descriptives et humaines, j’ai trouvé « Les aventures d’Olivier Twist » un peu trop larmoyant et doté de ficelles un peu grosses pour gouter pleinement au génie de Dickens !


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