L'attentat (Ziad Doueiri)
Adapté d’un roman à succès explosif de Yasmina Khadra, « L’attentat » de Ziad Doueiri voit le jour en 2013 et prend à la lueur des attentats récents en France (2015 -2016), une connotation toute particulière.
Après qu’il ait reçu un prix symbolique pour son travail au sein d’un hôpital de Tel Aviv, le grand chirurgien arabe Amin Jaafari (Ali Suliman) rentre tard dans son appartement et ne trouve pas sa femme Sihem (Reymonde Amsellem).
Fatigué il s’endort sans trop se poser de questions mais reçoit un coup de téléphone en pleine nuit qui lui demande de venir en urgence à l’hôpital.
Amin est accueilli par la police qui le recherche pour identifier une femme victime d’un attentat sanglant qui s’avère être Sihem.
Tout d’abord Amin se réfugie dans le déni mais l’interrogatoire serré de Ravid (Dvir Benedek) et du Capitaine Moshe (Uri Gavriel) l’amène peu à peu à reconnaitre la réalité en face : Sihem est non seulement victime mais responsable de l’attentat en se faisant exploser.
Choqué, ce musulman non pratiquant se pensant bien intégré en Israël, se met alors en quête de réponses pour comprendre les motivations profondes de sa femme qu’il n’aurait jamais crue capable d’un tel acte.
Après s’être confié à sa collègue de travail Kim, Amin comprend qu’il doit chercher des réponses de l’autre coté à Jaffa, en Palestine.
Il traverse alors la frontière et va voir sa famille, notamment sa petite sœur relativement émancipée Leila (Nisrin Siksik).
Sur place, il constate que si le geste de Sihem l’a fait atteindre le statut tant envié de martyr, personne ne souhaite réellement lui parler.
Torturé par ses souvenirs, Amin fait chou blanc auprès des réseaux musulmans envoyant des kamikazes se faire exploser en Israël et se fait violemment éconduire par des hommes de mains qui le déclarent indésirable.
Sa rencontre avec un prêtre chrétien (Ramzi Makdessi) qui revendique clairement son appartenance à des mouvements terroristes ne change rien, tout en reconnaissant son admiration pour Sihem, l’homme nie toute implication.
Dégouté, Amin rentre en Israël et finit par obtenir une réponse inattendue par son neveu Adel (Karim Saleh) qui appartenant aux réseaux terroriste palestiniens, lui raconte que Sihem l’a surpris un jour et a alors saisi l’occasion d’épouser leur cause dans un premier temps financièrement puis sur le plan des actions.
Le témoignage de sa femme laissé sous la forme d’une cassette vidéo vient confirmer sa volonté de l’appeler une dernière fois avant de se préparer à sa dernière action fatale.
Amin comprend que malgré son amour, l’idéalisme de sa femme combiné à un fort sentiment d’injustice étaient plus forts que sa volonté de construire son couple avec lui.
En conclusion, « L’attentat » est un film racontant l’histoire d’un homme en état de choc, qui erre comme un zombie entre deux mondes : celui développé mais menacé d’Israël auquel il pensait appartenir, celui plus pauvre, chaotique et trouble de la Palestine auxquelles ses origines arabes le rattachent.
Doueiri filme ce long chemin de croix mélangeant scène d’intimité d’une vie de couple et réalité dure et cynique entre deux communautés devenus hostiles.
Malgré la profondeur du sujet et l’exercice didactique hautement périlleux de vouloir expliquer l’inexplicable pour certains, c’est-à-dire l’acte délibéré de se faire exploser pour tuer un maximum de civils afin d’ affirmer une protestation politique que je juge pour ma part d’une portée inefficace, « L’attentat » est un film plutôt lent, cafardeux et pénible à visionner.
On préféra sans doute s’atteler à la lecture du roman de Yasmina Khadra.
Après qu’il ait reçu un prix symbolique pour son travail au sein d’un hôpital de Tel Aviv, le grand chirurgien arabe Amin Jaafari (Ali Suliman) rentre tard dans son appartement et ne trouve pas sa femme Sihem (Reymonde Amsellem).
Fatigué il s’endort sans trop se poser de questions mais reçoit un coup de téléphone en pleine nuit qui lui demande de venir en urgence à l’hôpital.
Amin est accueilli par la police qui le recherche pour identifier une femme victime d’un attentat sanglant qui s’avère être Sihem.
Tout d’abord Amin se réfugie dans le déni mais l’interrogatoire serré de Ravid (Dvir Benedek) et du Capitaine Moshe (Uri Gavriel) l’amène peu à peu à reconnaitre la réalité en face : Sihem est non seulement victime mais responsable de l’attentat en se faisant exploser.
Choqué, ce musulman non pratiquant se pensant bien intégré en Israël, se met alors en quête de réponses pour comprendre les motivations profondes de sa femme qu’il n’aurait jamais crue capable d’un tel acte.
Après s’être confié à sa collègue de travail Kim, Amin comprend qu’il doit chercher des réponses de l’autre coté à Jaffa, en Palestine.
Il traverse alors la frontière et va voir sa famille, notamment sa petite sœur relativement émancipée Leila (Nisrin Siksik).
Sur place, il constate que si le geste de Sihem l’a fait atteindre le statut tant envié de martyr, personne ne souhaite réellement lui parler.
Torturé par ses souvenirs, Amin fait chou blanc auprès des réseaux musulmans envoyant des kamikazes se faire exploser en Israël et se fait violemment éconduire par des hommes de mains qui le déclarent indésirable.
Sa rencontre avec un prêtre chrétien (Ramzi Makdessi) qui revendique clairement son appartenance à des mouvements terroristes ne change rien, tout en reconnaissant son admiration pour Sihem, l’homme nie toute implication.
Dégouté, Amin rentre en Israël et finit par obtenir une réponse inattendue par son neveu Adel (Karim Saleh) qui appartenant aux réseaux terroriste palestiniens, lui raconte que Sihem l’a surpris un jour et a alors saisi l’occasion d’épouser leur cause dans un premier temps financièrement puis sur le plan des actions.
Le témoignage de sa femme laissé sous la forme d’une cassette vidéo vient confirmer sa volonté de l’appeler une dernière fois avant de se préparer à sa dernière action fatale.
Amin comprend que malgré son amour, l’idéalisme de sa femme combiné à un fort sentiment d’injustice étaient plus forts que sa volonté de construire son couple avec lui.
En conclusion, « L’attentat » est un film racontant l’histoire d’un homme en état de choc, qui erre comme un zombie entre deux mondes : celui développé mais menacé d’Israël auquel il pensait appartenir, celui plus pauvre, chaotique et trouble de la Palestine auxquelles ses origines arabes le rattachent.
Doueiri filme ce long chemin de croix mélangeant scène d’intimité d’une vie de couple et réalité dure et cynique entre deux communautés devenus hostiles.
Malgré la profondeur du sujet et l’exercice didactique hautement périlleux de vouloir expliquer l’inexplicable pour certains, c’est-à-dire l’acte délibéré de se faire exploser pour tuer un maximum de civils afin d’ affirmer une protestation politique que je juge pour ma part d’une portée inefficace, « L’attentat » est un film plutôt lent, cafardeux et pénible à visionner.
On préféra sans doute s’atteler à la lecture du roman de Yasmina Khadra.
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