1984 (Van Halen)
Ces chroniques ont souvent traité de hard rock, et pourtant aussi bizarre soit il jamais un seul album de Van Halen n’y figurait.Cet oubli est maintenant réparé avec « 1984 », disque le plus célèbre et le mieux vendu de la longue carrière du groupe en raison des multiples hits qu’il contient.
En 1983, Van Halen fait déjà partie depuis la fin des années 70 des grosses pointures du (hard) rock américain aux cotés de Kiss et Aerosmith et en est déjà a son sixième album.
Malgré des dissensions toujours plus intense entre le guitariste surdoué et ambitieux Eddie Van Halen et le reste du groupe notamment l’excentrique Dave Lee Roth, « 1984 » et sa belle pochette provocante montrant un ange fumeur de cigarettes rappelant le « Heaven and hell » de Black sabbath, voient pourtant le jour en 1983.
A cette époque, poussé par des locomotives comme Judas priest et Iron maiden, le heavy et le hard rock sont au firmament de leurs succès et Van Halen entend bien dans son style plus grand public tirer sa légitime part du gâteau.
Après « 1984 » une courte et agréable introduction planante au synthétiseur, arrive le tube « Jump », dont le riff magique de clavier et le coté incroyablement festif, propulseront au firmament des morceaux rock les plus diffusés au monde, y compris dans les stades de foot ou de basket.
« Jump » est en effet à Van Halen ce que « The final count-down » est aux suédois d’Europe ou ce que « I was made for loving you » aux américains de Kiss.
Mais ce hit inoubliable usé jusqu’à la corde ne saurait faire oublier le très bondissant « Panama » autre tube mémorable porté par des refrains également irrésistibles.
On descend de plusieurs crans avec « Top Jimmy » qui brille surtout par le jeu de guitare hors du commun de Van Halen.
Un peu dans la même veine, « Drop dead legs » est un mid tempo rock sympathique mais un peu mollasson, tenu par le chant étincelant de Lee Roth et par les quelques effets du virtuose.
Le groupe remet le turbo avec « Hot for teacher » , troisième tube fracassant du disque avec des parties de guitares hallucinantes et un groove phénoménalement festif.
Avec son clip hilarant « Hot for teacher » fut pour beaucoup dans la popularité du disque et du groupe.
Van Halen sonne presque Genesis sur le très pop « I’ll wait » ou le chant mélodique de Lee Roth parvient à faire oublier une nouvelle prédominance des synthétiseurs.
Le disque arrive alors tout doucement à sa fin avec « Girl gone bad » titre surchargé et chaotique et « House of pain » également notable par ses parties de guitares échevelées.
En conclusion, « 1984 » est un très bon disque de hard rock, dont les fulgurances guitarsitiques se marient assez bien avec le coté plus aseptisé et commercial des synthétiseurs si en vogue à cette époque.
Les trois tubes historiques y figurant justifient à eux seuls, l’écoute voir l’achat du disque, pour le reste, même si je trouve la qualité moindre, il paraitrait inconcevable de critiquer le jeu prodigieux du guitariste le plus connu de l’époque qui éclipse pour moi malheureusement le chant quasi parfait dans son registre de Lee Roth.
Mais si vous aimez le hard rock énergique, généreux, talentueux tout en demeurant incroyablement accessible, je vous recommande fortement « 1984 », dont le succès colossal marquera la fin de la collaboration du plus « Hollywood » des chanteurs avec le groupe.
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