A different kind of truth (Van Halen)
Toujours dans le registre du hard rock traditionnel mais avec un groupe légendaire, Van Halen, refaisant parler de lui en 2012 avec « A different kind of truth ».
La raison de ce regain d’intérêt pour Van Halen ? Le retour du chanteur historique, Dave Lee Roth absent depuis 1986 soit vingt six longues années.
Cet évènement suffit à lui seul à faire oublier le départ de Michael Anthony, authentique bassiste du groupe remplacé lui par Wolfgang Van Halen, le propre fils de Eddy, maitre guitariste qui écrivit en lettres de feu la légende de son groupe à la fin des années 70.
Avec sa pochette un brin mystérieuse voir incompréhensible (un télescope ?), « A different kind of truth », commence bien mal avec un « Tatoo » mollasson aux refrains purement horribles.
On retrouve plus de vélocité et la marque de fabrique du groupe notamment ce jeu de guitare vivifiant sur « She’s the woman » qui provoque une légère cure de jouvence fort bienvenue.
Dans le registre plus calme mais tout aussi incandescent de « You and your blues »
, la voix chaude et rauque de Lee Roth fait des étincelles.
Van Halen ne néglige pas non plus la puissance sur « Chinatown » qui envoie allégrement son lot guitares bondissantes et de riffs acérés et si « Blood and fire » semble un peu manquer de souffle malgré les habituelles arabesques du guitare-héros mais les fracassants « Bullethead » et « As is » habités par un Lee Roth déchainé, redressent vigoureusement la barre adressant une éclatante démonstration de santé de la part des papys rockers.
On ne peut pas dire non plus que l‘imprononçable « Honeybabysweetiedoll » fasse dans la dentelle avec sa structure chaotique construite sur des riffs ultra lourds
Les américains continuent de nous régaler avec « The trouble with never », ses riffs atomiques et son break titanesque, replace une belle accélération sur le court mais diablement pugnace « Outta space ».
Dans la dernière ligne droite, Van Halen place un hallucinant blues densifié « Stay frosty », un hard musclé « Big river » avant de nous achever par un « Beats workin » solide bien que trop linéaire.
En conclusion, fortement attendu au tournant, « A different kind of truth » est une divine surprise démontrant l’insolente santé de dinosaures du rock, ayant tous dépassé la cinquantaine.
Si on excepte son premier titre pour moi raté, « A different kind of truth » expose rapidement l’étendue de sa classe avec un jeu de guitare de Eddy Van Halen toujours aussi génial qui illumine chaque morceau, y compris les plus faibles et la voix de grand seigneur de ce diable de Lee Roth.
En 2012, Van Halen avec cet album dense, tonique et puissant donne une véritable leçon de hard rock aux groupes vieillissants et embourgeoisés comme Deep purple.
Avec son hard de grande classe, « A different kind of truth » ne fait donc que renforcer l’immense respect pour cette légende de la musique qu’est pour moi Van Halen.
A écouter d’urgence !
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