King Kong (Merian Cooper)

 


 


Qui ne connaît pas l’histoire de « King Kong » le classique du film de Merian C Cooper brillamment revisité par Peter Jackson  ?

Cette histoire de Belle et de Bête a fasciné depuis des lustres les foules et les fascinera encore longtemps.

Juste avant la sortie du film en 1933, Delos W. Lovelace coucha l’histoire sous forme de roman scénarisé qui fut remanié par Joe de Vito et Brad Strickland pour le remake de Jackson sorti en 2005.

Le livre est donc (forcément) fidèle au film et se lit bien, presque trop à mon goût du reste tant des « coupes » semblent avoir été réalisées par rapport à l’œuvre initiale de Lovelace.

Pour autant on se laisse porter par cette histoire passionnante et folle du réalisateur américain Carl Denham, qui sur les bases d’un témoignage quasi légendaire décide d’entraîner une jeune actrice débutante du nom de Ann Darow dans une expédition incertaine pour vérifier l’existence d’une île inconnue ou vivrait une sorte bete-dieu adorée par des indigènes.

Denham parvient à entraîner Ann et tout l’équipage d’un navire à vapeur nommé le Wanderer dans la quête de cette île nommée l’île du Crane.

Au cours de la longue traversée à travers le Pacifique et l’Océan indien, Ann tombe amoureuse du second du Wanderer, Jack Driscoll.

Le Wanderer parvient à trouver l’île du Crane et Denham, Driscoll et Ann à la tête d’une équipe de marins endurcis se lancent à sa découverte.

L’expédition se heurte à une population indigène hostile qui vit protégée par une immense muraille et qui pratique d’étranges rituels destinés à sacrifier de jeunes femmes à leur dieu Kong, un immense gorille de prêt de six mètres.

Fascinés par la blondeur angélique de Ann, les indigènes la capturent pour l’offrir en sacrifice à Kong mais contre toute attente le gigantesque animal l’épargne et l’emmène avec lui dans son repère situé sur une falaise inexpugnable.

Alertés par la disparition de leur amie, Denham et Driscoll prennent la tête d’une expédition pour la retrouver.

Arrive ensuite la partie la plus intéressante du roman (pour moi) avec la progression d’êtres humains dans un monde semi-préhistorique hostile peuplés d’animaux monstrueux qui les déciment.

Tricératops, tyrannosaures, serpents de rivière, araignées et lézards géants composent cette horrible bestiaire devant lequel les hommes et leurs fragiles armes ne pèsent finalement pas bien lourds.

Dans ce monde sauvage et terrifiant, Kong règne en maître, protégeant Ann de sa force quasi mythique et tuant les animaux la menaçant comme ce terrible tyrannosaure qu’il terrasse lors d’un combat épique.

Mais Denham et Driscoll s’accrochent et parviennent à libérer Ann puis à capturer Kong en usant de bombes à gaz particulièrement puissantes.

La fin tout le monde la connaît : le rapatriement du monstre dans le New York des années 30, son exposition, son évasion et sa spectaculaire ascension de l’Empire State Building avec la beauté blonde dans sa main avant la lutte finale contre des avions à hélices tourbillonnant tels d’infernaux frelons meurtriers.

En conclusion si vous avez aimé le film vous aimerez le livre « King Kong » qui s'il n’apporte rien de plus, a le mérite de porter par écrit cette formidable histoire propre à exciter l’imagination.

On pourra certes trouver le style de la paire Devito/Strickland relativement pauvre mais on se laissera emporter sans résistance dans cette fantastique histoire née d’un esprit si imaginatif.

J’ai pour ma part assez peu senti l’allusion sexuelle dans les pages du roman, cette trouble relation contre nature d’un invincible monstre, force bestiale incommensurable finalement domptée par une belle et fragile jeune femme blonde.

Car finalement la véritable histoire d’amour du livre n’est pas entre ce faire valoir de Driscoll et Ann mais bel et bien entre Ann et King Kong, avec cet amour forcément impossible et donc chargé d’une forte dimension romantique.

« King Kong » est donc un bon livre mais restera toutefois moins puissamment évocateur que les films dont il est issu.




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