Balance (Van Halen)


 Quatre ans après un plutôt réussi « For unlawful knowledge, les vétérans de Van Halen poursuivent leur chemin avec « Balance » à l’énigmatique (voir choquante !) pochette infantile.

Nous sommes en 1995 et l’album débute par « The seventh seal » excellent mid tempo mariant à merveille parties de guitares étincelantes de Eddie Van Halen et vocaux en fusion de Sammy Hagar.

A peine remis de cette délicieuse entrée en matière, l’auditeur se fait percuter par un hit hard FM de haute volée, « Can’t stop loving you » qui confirme le timbre parfait de Hagar pour ce type de morceaux plus commerciaux.

C’est toujours avec le même esprit hard mais mélodique que se présente « Don’t tell me (what love can do) » qui confirme l’efficacité du groupe en la matière.

La machine semblant tourner avec une certaine répétitivé sur « Amsterdam », qui malgré un son puissant patine sur ses refrains poussifs, Van Halen choisit d’appuyer sur l’accélérateur sur « Big fat money » beaucoup plus rapide et percutant.

On récupère avec « Strung out », un court instrumental plutôt bruitage d’ambiance et   une nouvelle ballade au piano, « Not enough » plutôt assommante dans la durée.

Le lumière jaillit de « Aftershock » qui réussit à trouver le bon équilibre entre dynamique, riffs et puissance vocale maitrisés.

Suivent deux instrumentaux « Doin’ time » doté de percussions expérimentales, puis « Baluchitherium » plus traditionnel car entièrement dévolu à la guitare de sa majesté Eddie.

L’album se termine par une nouvelle ballade acoustique, « Take me back (déjà vu) » plutôt agréable dans le registre intimiste et « Feelin » power ballade mélodique beaucoup plus appuyées.

En conclusion, dans la même veine que « For unlawful knowledge » ,
 « Balance » lui est toutefois inférieur, tout particulièrement dans sa seconde partie, franchement faiblarde.

Semblant un peu à court d’inspiration, Van Halen s’oriente vers un hard FM gorgé de ballades sirupeuses entre lesquelles s’intercalent quelques instrumentaux sans intérêt.

Il reste heureusement quelques morceaux plus saillants venant rappeler la qualité intrinsèque des musiciens et leur formidable abattage lorsque tous les paramètres se trouvent correctement configurés.

« Balance » est aussi le dernier album avec Sammy Hagar derrière le micro, le chanteur n’ayant pour moi aucunement démérité face à son légendaire prédécesseur, et par son timbre puissant et sensuel, pouvant lui aussi revendiquer une place au hall of fame des grands chanteurs de hard rock.

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