Da Vinci code (Dan Brown)


 


Phénomène littéraire du début du XXI ième siècle, « Da Vinci code » de Dan Brown est un best seller incontournable que j’ai mis fort longtemps à lire.

Il est vrai que la piteuse adaptation cinématographique de Ron Howard en 2006 ne m’avait que très peu donné envie de m’y plonger.

Le « Da Vinci code » raconte comment Robert Langdon, professeur de symbologie aux Etats Unis, se trouve soupçonné du meurtre du conservateur du Musée du Louvre, le français Jacques Saunière qui lui avait donné rendez vous à Paris pour discuter d’un des ses livres à paraitre.

Pris dans le processus judiciaire d’un pays étranger, Langdon doit répondre aux questions du commissaire Fache qui le convoque sur les lieux du crime pour le confondre.

Sur place, Langdon découvre que Saunière a avant de mourir effectué un curieux rituel ésotérique et a laissé un message codé que la police aimerait déchiffrer grace à ses compétences en symbologie.

Soumis à la pression policière, Langdon est aidé par l’agent Sophie Neveu, experte en cryptographie, qui lui permet de quitter le musée au nez et à la barbe de Fache et de son adjoint l’inspecteur Collet.

Commence alors une cavale pour Neveu et Langdon qui se lient d’amitié.

Neveu explique à Langdon qu’elle est la petite fille de Saunière et les deux évadés comprennent que le conservateur  était le chef du Prieuré de Sion, confrérie secrète qui veillait à préserver des informations des plus gênantes pour la puissance de l’église catholique, notamment que Jésus Christ était marié à Marie Madeleine et a eu une descendance soigneusement cachée.

Résolument féministe, le Prieuré de Sion souhaite redonner à la femme la place qu’elle possédait dans l’Antiquité, en adoptant notamment des rituels empruntés au paganisme.

Les membres de cet ordre contestent également l’interprétation des Evangiles diffusées à des fins politiques par l’Empereur romain chrétien Constantin.


Il sont supposés connaitre l'emplacement du Saint Graal, ensemble de documents collectés par les Templiers prouvant de manière indiscutables la falsification de l'Eglise catholique.

C’est pour découvrir ce secret que Saunière et ses condisciples ont été traqués et assassinés.

En cause pour ces meurtres, l’Opus Dei, organisation extrémiste catholique commandée par l’archevêque espagnol Aringarosa qui emploie un moine albinos français nommé Silas comme homme de main.

Mais Aringarosa et Silas semblent eux même être au service d’un mystérieux inconnu nommé le Maitre.


Traqués par la police et l’Opus Dei, Langdon et Neveu vont devoir puiser dans toutes leurs ressources pour décrypter les énigmes laissées par Saunière pour trouver le Saint Graal avant l’Opus Dei.

Après avoir récupéré dans une banque suisse, une boite dotée d’un mécanisme de sécurité ne s’ouvrant qu’une fois le code d’accès donné, Langdon et Neveu vont chercher de l’aide auprès de Sir Leigh Tabing, anglais spécialiste du Saint Graal.

Ce richissime professeur handicapé des jambes, ami de Langdon va se lancer à corps perdu dans le décryptage de l’énigme et va mettre tous ses énormes moyens financier en jeu leur permettre de quitter le territoire français pour le Royaume Uni.

La seconde partie du roman prend donc pour cadre Londres ou l’équipe de choc cherche sans succès la tombe d’un chevalier templier.

Silas les suit à la trace et bénéficie de la trahison de Rémy Legaludec, le domestique de Tabing, qui travaille en réalité également pour l’Opus Dei.

Le récit se complexifie également lorsque Legaludec trop sur de lui est éliminé par le Maitre qui révèle sa vraie personnalité, Tabing en personne.

La réalité prend alors forme, Tabing dévoré par une insatiable soif de découverte a manipulé l’Opus Dei et ses amis pour arriver à ses fins.

A Londres, Silas perd la vie, Aringarosa  comprenant tardivement sa grossière erreur d’appréciation est grièvement blessé et au final Teabing arrêté par la police française ce qui permet d’innocenter Langdon du meurtre de Saunière.

La dernière partie du roman, située dans une église de templiers en Ecosse ne permet certes pas de retrouver le Saint Graal mais la grand-mère de Sophie qui lui révèle sa descendance avec Marie Madeleine et l’existence d’un frère.

En guise d’épilogue, Langdon errant à Paris prêt du Louvre, semble avoir sur une intuition géniale résolu l’énigme ….

En conclusion, le  « Da Vinci code » est un copieux polar ésotérique que l’action très rythmée et fluide rend plutôt agréable à lire.

Outre son coté prenant et multi sites, son succès phénoménal peut s’expliquer par le thème choisi des révélations sur la religion catholique avec une thèse courageuse, celle de la réhabilitation du rôle de la femme mutilée par les évangiles diffusées au grand public.

Il est vrai que les trois grandes religions monothéistes se caractérisent par une forte conation anti féminines qui demeure à ce jour toujours très troublante.

Au registre plus négatif, je n’ai pas été accroché par les recherches symboliques et les petits jeux d’énigmes venant diriger le récit.

Ces codes me sont apparus trop complexes pour être réalistes.

Le rôle de l’Opus Dei, finalement minimalisé, m’a également déçu.

Malgré ces quelques défauts, « Da Vinci code » fait tout de même passer un moment plaisant et mérite son statut de classique de la littérature populaire moderne.


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