Armed and dangerous (Anthrax)

 



Plongée dans le passé et l’histoire du thrash metal américain avec « Armed and dangerous » , court EP du groupe Anthrax sorti peu après leurs débuts en 1985.

Anthrax, groupe new-yorkais fait partie des pionniers du thrash metal au même titre que Metallica, Slayer ou Megadeth même si Anthrax est sans nul doute celui parmi ce carré d’as qui s’en est le plus mal sorti au niveau commercial en raison d’une grande instabilité de ses chanteurs.

Le personnel des débuts comportait les deux guitaristes, Dan Spitz et Scott Ian, bondissant et nerveux,  un bassiste Frank Bello, un redoutable batteur Charlie Benante et un chanteur capable de monter très haut dans les aigus Neil Turbin même si ce dernier sera rapidement remplacé par Joey Belladonna qui fit connaître les plus belles heures de gloire aux New Yorkais.

A la production on retrouve Jon Zazula, l’incontournable gourou du trash de l’époque.

Débutant le disque, « Armed and dangerous » commence par une introduction en forme de  ballade grandiose à l’américaine avant que le tempo ne s’accélère brutalement pour tourner vers un trash metal bastonnant typique des années 80.

Le voix puissante et haut perchée de Belladonna caractéristique d’un style de chant qui a toujours existé dans le hard rock insuffle beaucoup de vigueur à ce titre long et rapide aux refrains faisant figure d’hymne.

Plus lent et compact, « Raise hell » dispose d’un refrain dévastateur couplant la voix suraiguë de Belladonna à des chœurs puissants.

La reprise des Sex Pistols « God saves the queen » trop conforme à l’originale se montre complètement anecdotique.

En revanche « Metal trashing mad » furie trash metal parfaitement maîtrisée est sans nul doute l’un des meilleurs titres jamais écrits par Anthrax et demeure plus de 25 ans après un classique indémodable de leur concerts.

Un live pour continuer, « Panic » très speed et intense avec une rythmique suralimentée faisant penser à une mitrailleuse tournant à plein régime.

Posé sur un tempo plus médian presque rock, « Soldiers of metal » se montre moins incisif malgré les hurlements échevelés de ce diable de Belladonna.

On termine sur « Howling furies » lui aussi plutôt mid tempo et de qualité moyenne.

En conclusion, « Armed and dangerous » est un petit album sympathique, regorgeant d’énergie, de fougue et de fraîcheur.

Bien sur le son de ce type de musique paraît aujourd’hui très daté, mais il subsiste toujours une nostalgie et un attrait inhérents à la naïveté, la fougue et l’énergie qui habitaient les jeunes groupes de gamins comme Anthrax à l’époque.

Anthrax ne semble pas ici encore avoir trouvé son style définitif et se montre  moins à l’aise sur les tempo rock que sur les folles cavalcades du thrash.

Une œuvre de jeunesse agréable certes mineur mais de bonne qualité réalisé par un groupe en pleine ascension et surmotivé.

Moins ambitieuse et variée que Metallica ou Megadeth, moins violente et sulfureuse que Slayer, la musique d’Anthrax, simple, énergique et efficace est néanmoins hautement respectable.

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