Homeland, saison 8, épisode 12 (Howard Goron, Gideon Raff, Alex Gansa)

 

Dans « Homeland, saison 8, épisode 12 », ultime épisode de la dernière saison, Carrie (Claire Daines) reçoit un poison paralysant des Russes pour faciliter le meurtre de Saul (Mandy Patinkin) et après avoir pris toutes ses dispositions pour quitter ensuite le pays (passeport et argent), se rend chez lui pour une ultime négociation.

Face à l'obstination de Saul pour ne pas divulguer sa source, même avec la menace d'une guerre nucléaire entre le Pakistan et les États-Unis, Carrie décide de le droguer et appelle ensuite deux tueurs russes postés en dehors la maison.

Mais Saul tient bon et se montre prêt à mourir pour protéger sa source, ce qui pousse Carrie à reculer in extremis.

Choisissant une autre méthode, elle se rend en Israël et manipule sa sœur, Dorit (Jacqueline Antamarian), en lui faisant croire à sa mort pour obtenir les documents secrets qu'il lui avait laissé pour sa succession.

De manière cynique, Carrie renvoie Dorit à l'aéroport et reste dans sa maison pour prendre connaissance des documents.

Ayant découvert le nom de la source, Anna Pomerantseva (Tatyana Mukha), une interprète de l'ambassade russe, Carrie informe Groumov (Costa Ronin).

De son coté, Saul à peine libéré par la police, comprend qu'Anna été découverte et appelle désespérément le général Ryan (Tim Guinee) à l'ONU pour l'exfiltrer.

Malheureusement, Ryan doit faire face à quatre tueurs russes et pris au piège dans les sous-sols avec Anne, accepte qu'elle se suicide avec son pistolet.

Mais les Russes ne tiennent aucunement leur parole et plastronnent à l'ONU en exhibant les enregistrement de la boite noire permettant officialiser la thèse du crash aérien ayant couté la vie au Président américain, ce qui clôt le potentiel conflit avec le Pakistan.

La série se termine 2 ans après avec Carrie vivant en couple à Moscou avec Groumov... mais continuant de communiquer avec Saul au titre d'agents double.

En conclusion, « Homeland, saison 8, épisode 12 » conclut de manière habile une ultime saison au scénario plus faible.

Le suspens culmine alors que Saul, le mentor et ami de Carrie frôle la mort de ses propres mains et le rôle de paria/asociale de cette dernière se confirme de manière flagrante par son absence d'affect pour sa fille et sa sœur qu'elle négligera jusqu'au dernier moment.

Malgré cette fin réussie dans la droite lignée de l'esprit de la série, la saison 8 patine en reposant sur le postulat que la CIA œuvre pour faire la paix avec des Talibans, subitement devenus fréquentables.

Ce postulat contestable voir risible, tente de masquer l'échec de 18 ans d'intervention américaine mal préparée avec un « allié » pakistanais, ambigu et peu fiable, servant surtout ses propres intérêts dans ce qu'il considère comme sa région d'influence.

Pour autant on saluera la fin de cette série devenue référence par la qualité de son écriture et son réalisme dans le domaine « espionnage/thriller ».