Midnight meat train (Ryuhei Kitamura)

 



« Midnight meat train » de Ryuhei Kitamura est un film d'épouvante sorti en 2009.

D’ordinaire je suis assez peu client de ce style de film mais le fait que ce film soit une adaptation d’un livre de Clive Barker l’auteur et réalisateur de « Candyman » sans doute l’un des films d’horreur les plus réussis de tous les temps, m’a donné envie de consacrer un peu de temps à son visionnage.

L’histoire se déroule dans une grande ville (anonyme) des États-Unis.

Léon Kauffman (Bradley Cooper) est un artiste photographe trentenaire qui traîne la nuit dans les lieux sombres de la ville dans l’espoir de faire des clichés intenses susceptibles de lui ouvrir le monde des prestigieuses galeries d’art de la ville.

Un soir que Léon traîne dans le métro il assiste à une agression, trois voyous tentant en effet de violer une belle asiatique.

Léon prend des photo puis intervient au péril de sa vie.

La jeune femme échappe à son triste sort, le remercie, s’engouffre dans le métro mais disparaît dans la nuit.

Léon devient vite obsédé par cette affaire et néglige le potentiel contrat qu’une riche mécène (Brooke Shields) lui fait miroiter en échange d’autres clichés accrocheurs.

Il se confie à sa femme Maya Jones (Leslie Bibbs) une serveuse de restaurant au physique de faire valoir grande/blonde/maigre à la Flavie Flament typique des films américains mais rien ne parvient à le raisonner de son obsession.

En traînant dans le métro il finit par tomber sur un type louche qu’il suit pour découvrir que le type est boucher.

En réalité ce boucher, incarné par le colossal ex footballeur Vinnie Jones, est un tueur en série qui assassine des gens dans les derniers métro avant de les découper en morceaux dans une station désaffectée.

Le couple décide de filer le boucher tueur qui bien entendu s’aperçoit du manège ce qui entraîne une succession de scènes haletantes quelques fois bien gore.

Alors qu’on s’attend à un dénouement pépère à savoir l’élimination du tueur après une lutte sanglante avec le couple, le film bascule brutalement dans le fantastique et révèle un deuxième niveau de lecture franchement plus retors et vicieux.

On comprend alors mieux le fond de l’histoire et on est tout d’un coup frappé par la puissance machiavélique de la fin du film.

« Midnight met train » recèle de nombreux points communs avec l’univers de Barker, développé dans « Candyman » : un environnement urbain glauque, oppressant , dangereux ou évolue un tueur impitoyable armé d’un marteau et d’un croc de boucher.

Le personnage de Léon, photographe voyeur est assez intéressant même si ce thème a déjà été utilisé avec un talent insurpassable par Hitchcock et De Palma.

J’ai trouvé le film relativement peu excitant jusqu’au dernier tiers, qui a lui seul par son brusque revirement justifie l’engouement du public du festival de Gérardmer qui a décerné à « Midnight meat train » un prix en 2009.

Au final pas le film du siècle mais tout à fait acceptable dans le genre horrifique.

A noter pour les fans d’Ultimate Fighting, le petite rôle de Quinton « Rampage » Jackson qui pour une victime supposée, donnera bien du fil à retorde à cette grosse brute épaisse de Vinnie Jones !
Mais au fait que pense la RATP de ce film ?

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