Ennemy & lovers (A New Revenge)

 



Le parcours de Tim Ripper Owens est particulièrement difficile à suivre depuis son ascension surprise au poste de chanteur de Judas priest en 1997 et son éviction en 2005 après le retour de Rob Halford, âme créatrice et originelle du groupe.

Des galères, l’Américain semble en avoir vécu et surtout être un abonné aux postes d’intérimaires du micro dans des groupes de plus en plus en plus confidentiels après avoir connu les respectables Iced earth et Yngwie Malmsteen.

De projets solos ratés en reconversions hasardeuses (ouverture d’un restaurant, BO de film d’horreur, porte drapeau d’une boisson énergétique), Ripper semble surtout avec connu une grande instabilité le rapprochant un peu plus de l’oubli.

Aussi, est-ce avec un grand plaisir que j’ai découvert en 2019, A new revenge le nouveau groupe de heavy rock composé de Phil Soussan (basse), Keri Kelli (guitariste) et James Kottak (batteur) autour du chanteur.

Leur premier album « Ennemy & lovers » s’ouvre par « The distance between » un morceau très direct et rapide porté par des refrains hyper vitaminés.

Ébranlé par autant de fougue, l’auditeur encaisse pourtant « The way » encore plus réussi qui fait figure de hit par sa puissance et ses refrains irrésistiblement entrainants.

Construit suivant le même modèle d’efficacité, « Never let you go » fait également des ravages en introduisant une touche un peu plus mélodique.

On peut alors reprendre ses esprits avec « Glorious » plus balourd et répétitif, pour de nouveau décoller sur « The eyes » sur lequel Ripper varie à merveille les effets vocaux avec un chant plus aigu et des refrains épiques assez inattaquables.

Malgré sa force et la qualité de ses riffs/solo, « The fallen » est un cran en dessous et la surprise surgit avec « The pretty ones » : introduction horrifique à la Alice Cooper puis refrains magnifiques de grâce.

Sur cette belle lancée, « Ennemy & lovers » frappe fort et juste, combinant la puissance du heavy avec une vibe presque pop.

La machine ne ralentit pas et continue de foncer à toute berzingue droit devant pour arriver à la gare, faisant oublier certaines lourdeurs de « Here’s to us » vite balayées par le punch terminal de « Scars ».

En conclusion, « Ennemy & lovers » est un très bon premier album d’un dynamisme, d’une fraicheur et d’une qualité rares.

Quelque déchet bien évidemment mais surtout une tripotée de titres phares qui font qu’on ne comprend pas très bien pourquoi des groupes du niveau de A new revenge ne sont pas plus médiatisés de nos jours.

En tout cas, il y a bien longtemps qu’on avait pas entendu Ripper Owens à ce niveau de maitrise et de justesse et on espère réellement que A new revenge marque réellement le retour dans la cour des grands !

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