Still dangerous, live at the tower theatre Philadelphia 1977 (Thin Lizzy)

 



Dans la série il n’y a pas de mal à se faire du bien, voici « Still dangerous, live at the tower theatre Philadelphia 1977 » sympathique live de Thin Lizzy enregistré comme son nom l’indique à Philadelphie, en pleine tournée américaine.

Avec sa superbe pochette estampillée 200% rock n’ roll sur laquelle Phil Lynott empoigne sa basse comme un fusil-mitrailleur,  le disque débute par un morceau étrangement doux, « Soldier of fortune » tiré du dernier album de l’époque, le non indispensable « Bade reputation ».

Certes les parties de guitares sont superbement ciselées mais « Soldier of fortune » manque tout de même d’entrain pour lancer le concert.

Ce rôle est dévolu à « Jailbreak » bien aidé en cela par ses riffs nerveux qui en raison d’un son faiblard peinent toutefois à donner leur plein rendement.

Thin Lizzy surprend encore une fois en alignant « Cowboy song » autre morceau soft rock aux forts relents de country aussitôt contrebalancé par « The boys are back in town » tube plus célèbre du groupe, qui peine lui aussi à relancer la machine.

Après avoir grillé prématurément ses deux meilleurs cartouches, assez mal placées selon moi, Thin Lizzy retourne à sa veine funky avec « Dancing in the moonlight » plombé de son horrible saxophone.

Il faut attendre « Massacre » et « Opium trail » pour enfin revenir à plus d’intensité rock électrique et à un jeu de guitare plus offensif.

Cette fois le fauve semble réveillé pour de bon et Thin Lizzy place « Don’t believe a word » rapide et enlevé avant une belle accélération finale composée du duo « Baby drives me crazy » et du très rock n‘ roll « Me and the boys » sur lequel Phil joue tout à loisir avec le public pour faire monter la température sur un nuage de décibels craché par la paire Gorham/Downey.

En conclusion, une fois passée l’excitation de la découverte de sa pochette, « Still dangerous, live at the tower theatre Philadelphia 1977 » déçoit forcément en raison d’une set-list mal structurée, faisant la part belle à des morceaux plus calmes du groupe.

Il faut donc attendre la dernière partie du disque pour entendre les Irlandais se réveiller un peu et produire ce qu’on attend d’eux, à savoir du hard rock flamboyant avec des guitares jumelles donnant le tournis par leur puissance brutale et leur intense vibration mélodique.

Autre ennemi du disque, le son assez faiblard qui atténue l’impact des titres censés être les plus puissants et ne fait pas forcément honneur à la voix de Lynott plutôt mise sous l’éteignoir.

L’amateur éclairé pourra donc gentiment passer son chemin et se réserver pour d’autres albums live autrement plus excitant de Thin Lizzy.

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