Bad reputation (Thin Lizzy)

 



« Bad reputation » succède à « Johnny the fox » en 1977, Thin Lizzy continuant à produire ses disques à la cadence impressionnante d'un par an.

Pour ce disque, le line up reste le même que sur les trois disques précédents malgré quelques frictions entre Brian Robertson et le reste du quatuor irlandais.

« Soldier of fortune » calme, doté de superbes mélodie de guitares, commence l’album tout en douceur.

Certes la touche mélodique made in « Thin Lizzy » est la mais ce titre manque d’accroche selon moi ce qui n’est pas le cas de « Bad reputation » qui allie les habituelles harmonies des doubles guitares à un tempo plus enlevé.

Très tortueux, « Opium trail » n’a d’intérêt que par ses passages de guitare de haute volée tant le chant paraît terriblement effacé.

« Southbound » avec un refrain irrésistible égrené par la voix magique de Lynott est la ballade mémorable de l’album.

Plus surprenant avec son saxophone et son tempo groovy, « Dancing in the moonlight » montre une facette plus commerciale et grand public du groupe.

Alambiqué et tortueux « Killer without a cause » ne décolle jamais vraiment.

Suivent alors deux ballades lisses , la très mollassonne « Downtown sundown » et « That woman gonna break your heart » qui malgré des  solo de guitare de grande classe pour cette dernière ne convincquent guère.

« Dear lord » est à l’image de l’album tout entier : globalement poussif malgré quelques brefs passages intéressants notamment une intro et une outro réussies.

En conclusion, malgré sa bonne réputation, « Bad reputation » est pour moi plutôt conforme à son titre.

Contrairement à « Jailbreak » boosté par des tubes incontournables ou à un « Fighting » en équilibre dynamique permanent entre hard et mélodie, « Bad reputation » est un album bien calme, bien terne sans globalement de véritables chansons faisant figure d’incontournables.

Alors certes « Southbound » ou « Bad reputation » sont tout à fait respectables, certes le feeling prodigieux de la paire Gorham/Robertson est toujours présent pour titiller délicatement nos délicates oreilles et assurer un minimum d’agrément à l’écoute mais globalement on trouve le temps bien long.

Pour la première fois je trouve également le chant de Phil Lynott à l’image des morceaux plutôt effacé et en retrait.

Un album qui à mon avis ne peut plaire qu’aux adeptes de rock doucereux et de hard édulcoré qui berce plutôt qu’il ne secoue.

Comme un écho à mes propos, Brian Robertson quittera le groupe peu après ce disque d’ailleurs comme pour se venger de son départ, Thin Lizzy fera disparaître son visage sur la pochette.

Pas très fair play.

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