Nightlife (Thin Lizzy)
J’ai longtemps cru que « Nightlife » sorti en 1974 était le premier album de Thin Lizzy mais en réalité non il s’agit en réalité leur quatrième effort studio.
Pourtant ce disque sera le premier a rencontrer un premier relatif succès.
Le groupe est ici déjà formé de ses piliers, Phil Lynott et Brian Downey pour la rythmique basse-batterie et chant, ainsi que Brian Robertson et Scott Gorham aux guitares.
La sublime pochette montrant une panthère noire prête à investir un grande ville à la nuit tombée laisserait presque présager non sans envie un son déjà très hard rock mais il n’en est rien tant « Nightlife » déroule un blues-rock typique des années 70.
En hors d’œuvre, « She knows » est un rock lent et soporifique faisant penser à une vieille dame de quatre vingt dix ans traversant la rue.
Pas de tromperie sur la marchandise, « Night life » est lui un authentique blues à peine plus passionnant.
Sans qu’on puisse parler de hard rock, « It’s only money » est franchement plus appuyé avec un son légèrement plus tranchant.
Chantée par Frankie Miller et jouée avec le guitariste de blues-rock Gary Moore, « Still in love in you » est sans nulle doute l’une des ballades les plus connues de l’histoire de Thin Lizzy.
Encore une fois très influencée par le blues, cette ballade très douce s’étire sur plus de cinq minutes de romantisme propre à faire chavirer le cœur des femmes.
Plus originale, « Frankie Caroll » est une belle ballade ou la voix sublime de Lynott produit d’irrésistibles torrents d’émotions sur une très classe mélodie de piano truffée d’arrangement à cordes.
« Showdown » est un long rock anesthésiant, gavé de chœurs et d’effets bluesy, accelerant légèrement à la fin.
Pas grand chose à dire sur « Banshee » court et pénible interlude instrumental country.
« Philomena » est un rock gentillet et insipide ou Phil rend hommage à sa chère Moman.
« Sha-la-la » avec son tempo rapide, ses riffs tranchants et ses refrain mitraillés à toute vitesse vient tardivement secouer l’auditeur avec le seul authentique morceau de hard rock de ce disque avant que « Dear heart » cotonneuse ballade aux cordes insupportables ne vienne le replonger dans son intense léthargie.
En résumé, vous l’aurez compris, « Nightlife » n’est pas un album pour votre serviteur.
Trop calme, trop influencé par le blues et par les interminables ballades truffées d’arrangements, ce disque ne propose pas le tranchant du hard rock développé par Thin Lizzy durant la suite de sa carrière.
« Nighlife » contrairement à ce que laisserait supposer sa pochette aguicheuse, n’est donc pas un album félin et instinctif mais me paraît plutôt destiné aux amateurs de blues-rock à l’ancienne.
Déception donc.
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