L'ascension (Ludovic Bernard)

 

 

Sorti en 2017, « L'ascension » de Ludovic Bernard adapte l'histoire de Nadir Dendoune sur grand écran.

Ici, son personnage est incarné par Samy Diakhaté (Ahmed Sylla) un « jeune » de la cité des 4000 à la Courneuve qui pour prouver son amour à Nadia (Alice Belaidi) décide de partir au Népal gravir l'Everest.

Suivi par une radio locale du 93, l'épopée de Samy qui n'a aucune expérience de la montagne, donne une image « positive » de son quartier et incite Nadia à réviser son jugement a priori négatif sur le jeune homme.

Lorsqu’il parvient au sommet après avoir vaincu la fatigue, le froid et le manque d’oxygène, Samy accède à une notoriété nouvelle et finit par séduire la caissière.

En conclusion, « L'ascension » combine tous les atouts pour un être un carton populaire en France : feel-good movie prônant les vertus du dépassement de soi sur un fond de misérabilisme social et format accrocheur avec langage et contexte des jeunes de cité.

On pense à « Intouchable », « La première étoile », tout ce filon dit « à succès » et on se demande bien pourquoi à chaque fois remplacer les héros réels d'origines maghrébines par des noirs africains, peut-être pour forcer le trait « humoristique » ? Comme si un Noir à la montagne « devait » nécessairement faire rire ?

Portés par la dynamique grossière du scénario, les acteurs n'ont pas grand-chose à faire ou presque, Belaidi voulant montrer une beurette émancipée surjoue de vulgarité et les comiques des fonds de tiroirs du Djamel Comedy Club comme Waly Dia se conforment aux clichés attendus.

Ahmed Sylla peut donc voir l'avenir sous un jour radieux, en l'absence d'Omar Sy devenu trop cher et trop international, un boulevard s'offre à lui dans ce type de comédies.