Freddy, les griffes de la nuit (Wes Craven)
D’ordinaire je ne suis pas trop client des films d’horreur mais « Freddy, les griffes de la nuit » de Wes Craven, sorti en 1984 fait indéniablement parti des classiques du genre.
Les années 80 de mon enfance, toute une époque à présent en voie de kistchisation avancée, marquèrent quelques uns des plus beaux succès du cinéma d’épouvante avec des réalisateurs talentueux comme Wes Craven, John Carpenter, Tobe Hopper ou Sam Raimi ou George Romero.
Généralement il s’agissait de films à petit budget, assez fauchés et donc sympathiques enfin tout du moins pour des films d’horreur !
« Freddy » contient toutes ces caractéristiques.
L’histoire se passe dans une de ces innombrables banlieues américaines bien proprette avec de jeunes adolescents blancs issus des classes moyennes.
Ces adolescents sont tous simultanément victimes d’étranges cauchemars ou une sorte de croque mitaine (Robert Englund ) aussi hideux qu’agressif les poursuit pour les assassiner à l’aide de lames de couteaux enfichées sur sa main droite.
Bien vite le rêve devient réalité et une jeune fille est assassinée lors d’une « party » regroupant Nancy (Heather Langenkamp), son petit ami Glen (un Johnny Depp juvénile méconnaissable dans son premier rôle au cinéma) et Rod (Jsu Garcia) qui devient le principal suspect du meurtre.
Nancy paraît être le personnage principal du film, celle qui raisonne le plus.
Elle découvre que le monstre appelé Freddy Krueger, est un ancien tueur d’enfant qui a été brûlé dans la chaudière de sa propre maison.
Elle comprend également qu’il n’attaque que pendant le sommeil et tente donc par tous les moyens de lutter contre l’endormissement.
La suite du film n’est qu’une succession de scènes choc ou l’abominable Freddy traque un par un les adolescents au nez et à la barbe d’une police impuissante à combattre une créature imaginaire.
Bien entendu le film culmine lors d’un affrontement final entre Freddy et la courageuse Nancy.
« Freddy, les griffes de la nuit » est un film d’épouvante bien construit et efficace.
Les scènes d’attaque du tueur sont terriblement réussies, mettant en avant des peurs profondes tapies chez tout un chacun, comme lors d’une scène de noyade dans une baignoire particulièrement impressionnante.
Craven crée habilement un personnage quasi mythique, menaçant et vulgaire, évoluant dans un monde mystérieux, celui de l’imaginaire et des rêves.
Le film m’a quelques fois fait pensé à l’ « Exorciste » de William Friedkin avec ses jeunes femmes possédées, ses effusions gores, et ses montées au plafond.
J’ai aussi beaucoup souri avec nostalgie en voyant les look de l’époque, les ridicules coupes de cheveux permanentées, les walkmans, les tourne disques et les premiers balbutiements de l’électronique grand public.
Bien sur ce type de film reste un simple divertissement, idéal pour se changer les idées ou se défouler, mais « Freddy, les griffes de la nuit » est l’archétype même du bon produit dit « slasher ».
A noter dans le bonus Dvd, des interviews intéressantes de Wes Craven, de Robert Englund et de Heather Langenkamp montrant tout le travail de réflexion et persévérance nécessaires pour à partir d’un fait divers lu dans le « LA Times » et de souvenirs d'enfance de Craven parvenir contre vents et marée à monter ce type de film.
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