Paranoid and sunburnt (Skunk Anansie)
Retour en arrière dans les années 90 avec la carrière du groupe de rock anglais Skunk Anansie.
Skunk Anansie sortit son premier album « Paranoid and sunburnt » en 1995
Il fut un succès incroyable en raison de quelques tubes bien sentis et du look très charismatique de la chanteuse Skin (Deborah Dyer), jeune femme noire au crane rasé dotée d’un physique élancé proche de celui d’une Grace Jones, égérie de la mode dans les années 80.
La pochette de l’album confirme d'ailleurs clairement l'aura de Skin en la mettant formidablement bien en avant.
Au second plan et plutôt effacés, on trouve un guitariste Ace (Martin Kent), un bassiste Cass (Richard Lewis ) plus le batteur Mark Richardson qui n’apparaît même pas sur la photo.
L’album débute avec un « Selling Jesus », au rythme puissant, heurté et rageur.
La voix de Skin, à la fois explosive et haut perchée, posée sur une musique mélangeant guitare quasi métallique et basse funky, permet de définir immédiatement l’identité du groupe.
Mid tempo doté d’un refrain très efficace, « Intellectualise my blackness » , atteint pleinement sa cible avec un enthousiasme conquérant.
« I can dream » avec ses guitares acérées, son refrain simple mais très puissant et cette chanteuse incendiaire allumant continuellement des brasiers incandescents, est sans doute LE plus grand tube de Skunk Anansie.
Confirmant une inclinaison politique prononcée, « Little baby swastiskkka » est une merveille alternant passages calmes avec énormes déchaînements de puissance.
Malgré son énergie « All in the name of pity » se montre linéaire et un cran en dessous de ses petits frères.
Joli ralentissement avec « Charity » power ballade rendue excellente par la voix hors du commun de cette diablesse de Skin.
Avec son ambiance étrange et son rythme décousu, « It takes blood and guts to be this cool but I’m still just a cliché » est le morceau le plus atypique de l'album.
« Weak » bijou pop rock au refrain irrésistible prenant aux tripes est pour moi le deuxième tube incontournable de ce disque.
Sur « And here I stand » chaloupé et dévastateur, le groupe déroule avec une facilité déconcertante.
Lui succédant, « 100 ways to be a good girl » est plus calme et introspectif.
Terminant le disque, « Rise up » fait figure de titre de remplissage, convenu et facile ne tenant que sur la voix de Skin.
En conclusion, « Paranoid and sunburnt » présente la formule idéale de la réussite avec un rock énergique, direct et efficace rehaussé de deux ou trois tubes dévastateurs pour s’ouvrir une voie royale vers le succès mondial.
Mais la clé de ce succès justement, ce qui fait vraiment la différence est la voix de la volcanique Skin, qui séduit, agresse, conquit, bouillonne et surprend par ses milles éclats.
On pourra reprocher néanmoins à « Paranoid and sunburnt » les défaut de ses qualités, c’est à dire un coté parfois un peu trop linéaire et répétitif.
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