Beyond good and evil (The Cult)

 




En 2001, après sept années d’absence et en pleine période neo-metal, The Cult sort « Beyond good and evil » un pur et magistral album de hard rock complètement à contre courant des modes.

Sur cet album de grande classe on retrouve avec plaisir la voix charismatique de Ian Astbury , les guitares puissantes et racées de Billy Duffy, le double jeu de basse de Chris Wyse et de Martyn Lenoble ainsi  que la grosse présence rythmique de Matt Sorum ex batteur des Guns and Roses.

« War (the process) » entre tout de suite dans le vif du sujet :  le son de guitare est fantastique, à la fois puissant et fluide, le break central offre une respiration opportunément placée, les refrains rehaussés d’un  intense groove de batterie emportent tout sur leur passage.

On poursuit dans la même lignée avec « The Saint » et « Rise » , voix incandescente, riffs énergisants, refrains magnétiquement accrocheurs, tout glisse avec une fluidité hors normes.

Plus saccadé et scandé, « Take the power » s’en sort pourtant bien grâce à son énorme mur de son et à la qualité du jeu de guitare à l’ancienne de Duffy.

Rien à dire sur ce « Breathe » impeccable ou la voix d’Astbury fait la différence sur un refrain très mélodieux.

 « Nico » belle ballade poignante en forme d’encouragement à un ami, est vibrante d’émotion.

Retour au rouleau compresseur hard avec « American gothic » gonflé à bloc, sans doute l’un des titres phares de ce disque haut en couleur.

The Cult poursuit son sans faute et « Ashes and ghosts » composé avec Bob Rock, qui atteint des sommets proches de la perfection grâce à un refrain aérien magnifique.

Moins spectaculaire « Shape the sky » est toutefois d’un niveau hallucinant de classe.

Bob Rock encore pose sa patte sur  « Speed of light » , dégoulinant d’énergie et de mélodies ravageuses.

Deuxième ballade de l’album, « True believers » est une merveille relaxante qui fait judicieusement baisser la pression après tant une telle démonstration de puissance et de savoir faire heavy-rock.

Un « My bridges burn »  irrésistiblement incendiaire, achève brillamment cet album de tueurs.

En conclusion, « Beyond good and evil » aurait pu aussi bien pu s’appeler « Sonic temple » tant The Cult érige avec ce disque une vertigineuse et massive cathédrale de sons.

« Beyond good and evil » est un disque de heavy-rock, de pur hard rock dans le sens de le plus noble du terme, produisant des morceaux d’une puissance inouïe tout en conservant assez de fluidité et de groove pour les rendre irrésistibles.

Ne pas se fier à sa pochette sans relief et passe partout, « Beyond good and evil » est une galette hautement énergétique, flamboyante, incandescente, scintillante de mille feux, comme seules le sont les œuvres d’artistes au sommet de leur art.

Dans un tel savoir faire, on ne peut vraisemblablement que s’incliner respectueusement.

Dommage qu’à l’époque, les jeunes n’écoutaient que Korn, Limp Bizkit et autre Slipknot passant à coté de splendides disques de hard rock à l’ancienne absolument renversants.

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