Colombiennes (Carlos Montoya, Oscar Ruiz Navia, Marcelo Gomez Montoya, Simon Mesa Soto, Nicolas Serrano)
Si 2017 paraît déjà loin en raison de son appartenance à ce qu'on appelle à présent « Le monde d'avant », cette année fut néanmoins celle de la Colombie en France, ce qui donna lieu à de plaisants échanges culturels entre les deux pays.
Parmi ceux-ci, « Colombiennes », agrégation de cinq court-métrages présentés au festival international du court métrage de Clermont-Ferrand.
Le premier d'entre eux, « Camino del agua » de Carlos Montoya relate d'une manière simple la rencontre entre Nicole, petite fille de six ans chargée de rapporter de l'eau à sa mère et un vagabond estropié qui insiste pour qu'elle lui remette.
Puis dans « Solecito » de Oscar Ruiz Navia, on suit les démêles amoureux de deux adolescents de seize ans, Camila (Camila Llanos Correa) et Manicol (Manicol Quinonez Gonzalez), qui finissent par renouer après une rupture douloureuse.
C'est Manicol l'infidèle qui fait le premier pas et parvient à convaincre Camila.
L'ambiance de « Flores » de Marcela Gomez Montoya, est plus pesante avec Valéria, une jeune femme visiblement enceinte mais vivant avec sa famille dans un déni douloureux.
Mère-fille des favelas, Leidi (Alejandra Montoya Villa) héroïne de « Leidi » de Simon Mesa Soto, prend le bus pour chercher Alexis (Hector Orrego) le père de son fils, qui semble plus intéresser par jouer au foot avec ses copains.
Enfin dans « Rio », Nicolas Serrano décrit la douleur d'un jeune garçon séparé de sa mère parties travailler en Espagne et plutot mal accepté par la partie de la famille chargée de l'élever.
En conclusion, assez peu habitué à l'exercice du court-métrage, « Colombiennes » m'a un peu frustré, tant il paraît difficile de s'inscrire dans un récit construit de souvent moins d'un quart d'heure.
Mais quand on comprend la finalité de l'exercice, on peut alors se laisser glisser dans la partie émotionnelle des œuvres et apprécier la « patte » de ses talentueux réalisateurs colombiens.
Portraits de femmes des campagnes, des villes, des classes moyennes ou pauvres, « Colombiennes » regroupe des œuvres de qualité avec mentions spéciales pour la quête douloureuse de Leidi et l'absence poignante d'une mère pour un jeune garçon poussé à disparaître parce qu'au fond « cela arrange toute le monde ».
A découvrir donc pour ceux qui souhaite sortir des étouffants clichés qui entourent encore aujourd'hui la Colombie.
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