Le serment des limbes (Jean-Christophe Grangé)
Jean-Christophe Grangé, l'un des plus grands auteur de best-sellers français avec ses célèbres « Rivières pourpres » sort en 2007, « Le serment des limbes ».
Dans ce volumineux polar de plus de 700
pages, Mathieu Durey, commandant à la Brigade criminelle de Paris
mène une enquête
solitaire sur le suicide présumé de son meilleur ami Luc Soubeyras,
également policier aux méthode peu orthodoxes.
Alors que Luc survit miraculeusement plongé dans le coma par un mélange de chance et de traitement révolutionnaire ayant permis de faire circuler son sang pour empêcher sa mort cérébrale. Mathieu, qui partageait avec lui des origines dans un village du Sud-Ouest et une foi chrétienne ardente, remonte la piste de son « accident ».
Suivant l’enquête obsessionnelle que faisait Luc fasciné par le Mal, Mathieu se retrouve dans le Jura et s'enfonce dans le marécage d'un double meurtre, celui de Sylvie Simonis, suppliciée de manière atroce et de sa fille Manon retrouvée morte dans un puits plusieurs années auparavant.
Il se heurte au mutisme des autorités locales (justice, gendarmerie, prêtre) qui souhaitent oublier cette affaire pénible non élucidée et finit par trouver des pistes auprès d'un journaliste et d'un médecin légiste plus opiniâtres mais tous traumatisés.
Faisant travailler ses équipes à distance, Mathieu établit des équivalences avec d'autres crimes usant des techniques similaires comme l'injection d'insectes et la conservation partielles du corps.
Traqué par des tueurs, Mathieu leur échappe par miracle et parvient jusqu'en Italie pour bénéficier des conseils d'experts du Vatican afin d'examiner le cas d'Agostina, une infirmière italienne ayant commis un crime analogue.
Jugée miraculée par l’Église, Agostina est ensuite classée en possédée par le Diable pour avoir massacré son mari sans raison apparente.
Après un entretien pénible face à une femme démente, Mathieu retourne dans le Jura et en règle son compte au second tueur, un des anciens suspect du meurtre de Marion ayant décidé de l'éliminer à l'aide d'un fusil à lunette.
Il finit par comprendre que Manon est encore en vie et la retrouve protégée à Varsovie par un moine soldat polonais nommé Andrzej Zamorski.
Zamorski lui explique la lutte de son ordre contre les « Sans lumière » des gens possédés par Satan après avoir frôlé la mort.
Tombé sous le charme de Manon, Mathieu l'extrait de sa prison de Varsovie et comprend que Zamorski disait vrai en luttant avec un des « Sans lumière » à l'arme blanche dans un jardin.
A Paris, Luc se réveille finalement de son coma et Manon se retrouve accusée du meurtre de sa famille après son évasion du bureau de la Procureur de Nanterre.
Alors que sa protégée est en pleine cavale, Mathieu retrouve en Suisse le professeur Beltrein, spécialiste de la ré-animation et le soupçonne d’être le tueur.
Son intuition s'avère juste et il tue Beltrein, fasciné par le Diable. Malheureusement sa joie est de courte durée, car il apprend la mort de Manon.
Persuadé que, n'est pas le seul meurtrier, Mathieu identifie Luc comme le véritable investigateur de ses crimes en série.
Rescapé d'une excursion dans un gouffre du Sud-Ouest dans lequel son père spéléologue aguerri à trouvé la mort, Luc est lui aussi un « Sans lumière » sauvé puis recueilli par Beltrein.
Devenu son élève puis son maitre, Luc a prêté allégeance à Satan et simulé son suicide pour continuer à développer ses activités de « conversion » de son armée.
Le face-à-face final a lieu dans le gouffre et Mathieu placé sous la menace d'une mort par balle est sauvé in extremis par Zarmoski, qui le suivait depuis toujours.
Ébranlé par cette quête, Mathieu décide néanmoins de persévérer dans son métier de policer pour affronter le mal dans les rues.
En conclusion, « Le serment des limbes » s'inscrit comme les romans de Dan Brown, dans la lignée des thrillers « religieux » très en vogue au milieu des années 2000.
Même si Grangé maitrise son procédé narratif, la multiplicité des lieux et des personnages pour insuffler un mélange de suspens et d'horreur, le thème central, la création d'une armée d'adeptes de Satan faisant le mal pour le mal, se montre bien peu crédible.
« Le serment des limbes » n'échappe pas non plus aux clichés du genre : un flic solitaire, mal dans sa peau, obsédé par la religion catholique, un tueur insaisissable surenchérissant dans le gore...
Une lecture réservée donc aux aficionados du genre.
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