Ramones (The Ramones)
Voici donc le moment de s’attaquer à un monument du punk rock et même du rock tout court avec « Ramones » le premier album d’un des groupes les plus influents de l’histoire de la musique : les légendaires Ramones.
Quand au pense aux punks, on pense en effet généralement immédiatement à la fin des années 70 , aux coiffures à crêtes, aux anglais, aux Sex Pistols, pourtant à mes yeux les Ramones bien qu’étant américains et à cheveux longs furent au moins sinon plus à l’origine de ce mouvement.
En 1976, quatre faux frères au look de zonards issus du Queens à New York sortent leur premier album.
Le gang se compose de Joey Ramone, grand escogriffe au chant, Tommy Ramone à la batterie, Johnny et Dee Dee Ramone assurant respectivement la guitare, la basse et les chœurs.
La pochette devenue légendaire les montrent posant contre un mur de brique lugubre avec un look destroy finalement très punk : cheveux longs, perfecto, jeans déchirés.
L’album débute par « Blitzkrieg pop » , morceau mythique, devenu l’hymne des Ramones avec leur cri de ralliement « Hi, ho let’s go ».
La son de guitare est offensif, la musique est rapide, rythmée, très simple, mais dotée d’une incroyable efficacité mélodique.
Les titres très courts (autour des 2 minutes de moyenne) s’enchaînent sans se retourner à la vitesse d’un train lancé à pleine vitesse.
« Beat on brat » plus fluide est encore meilleur, la voix de Joey Ramone, si particulière, chaude et mélodique rendant immédiatement unique le style des Ramones.
Deuxième tube légendaires du groupe « Judy is a punk » , est irrésistible avec un son de batterie caractéristique, des chœurs magnifiques et un refrain emblématique.
« I wanna be your boyfriend » sorte de déclaration d’amour adolescente en une semi ballade aussi magnifique que pure et naive, constitue la première surprise du disque : les Ramones peuvent aussi émouvoir !
Après cette avalanche de tubes, « Chain saw » simplement moyen montre le premier fléchissement notable.
« Now I wanna sniff some glue » plus efficace, contient un furieux passage de guitare et un refrain à l’esprit très punk parlant de défonce, martelé à l’envie.
« I dont wanna go down to the basement » authentique merveille de punch et d’efficacité, montre tout à lui seul tout le savoir faire du groupe dans la composition d’hymnes punk-rock insurpassables.
Ensuite une certaine linéarité s’installe « Loudmouth » et « Listen to my heart » paraissent bien plus ternes de même que « Havana affair » qui bénéficie pourtant d’un implacable son de batterie.
« 53 rd & 3 rd » plus original et enlevé, fait référence au passé de prostitué de Dee Dee Ramone pour se payer sa dose d’héroïne.
« Let’s dance » ultra rythmée, rapide et festive est un véritable tube punk-rock susceptible d’animer n’importe quel fête de campus américain.
« I dont wanna walk around with you » rapide et fun, est dans la lignée de la bonne qualité globale du disque.
« Today your love, tomorrow the world » , est à l’instar de son titre conquérant et positif mais un peu plombé par un refrain laborieux.
En résumé, « Ramones » album précurseur et historique ayant influencé bon nombres d’artistes allant de U2 à Metallica, est une déferlante punk-rock de moins de 30 minutes.
La réputation de ce disque tient pour moi grandement à ces quatre premiers titres qui sont il est vrai de parfaits tubes.
En 1976, les Ramones créent donc un nouveau style et un nouveau son avec des morceaux courts, frais, directs, simples, énergiques mais conservant un agréable feeling mélodique rétro influencé par la pop et le rock n' roll des années 60.
Leur univers est celui de la rue, du désœuvrement, de la baston, de la défonce mais sur lequel peut aussi parfois germer l’amour.
Bien sur l’album a vieilli, sa production n’est pas surpuissante et de plus objectivement il contient peu de variations ainsi que quelques titres plus faibles.
« Ramones » est donc à ingurgiter d’une seule traite en tapant du pied, en remuant la tête et en se disant qu’on passe un excellent moment en écoutant du rock incroyablement efficace.
Un beat plus rock n' roll que les Ramones ? Ne cherchez pas, cela n’existe pas.
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