A whisp of the Atlantic (Soilwork)

 



Depuis plus de 25 ans à présent, les Suédois de Soilwork mènent leur drakkar en produisant un death metal intéressant car plus varié et mélodiques que la quasi totalité de leurs collègues.

En 2020, à la fin d'une douloureuse année marquée par une pandémie mondiale et des millions de morts, le retour de l'obscurantisme et les poussées du complotisme excités par des politiciens sans foi ni loi, Soilwork offre au monde un bref moment de réconfort en sortant un EP de 5 titres intitulé «  A whisp of the Atlantic ».

Le bien-nommé « frisson de l'Atlantique » à la pochette évoquant un déesse marine entrant dans un océan familier débute par son titre majeur, véritable mastodonte de plus de seize minutes.

Introduction feutrée, quasi jazzy, vocaux mystiques, quelques fois chuchotés introduisent des déchainements de puissance faisant penser à un océan se soulevant pour rappeler sereinement sa force indomptable.

Dans ce morceau à la structure atypique, Soilwork se sublime, atteignant un niveau encore jamais atteint dans une combinaison parfaite entre séquences planantes quasi mystiques et déchainement de violence orchestrée une section rythmique dévastatrice composée de Rasmus Ehrnborn (basse) et Bastian Thusgaard (batterie).

Choqué par ce coup de maitre, l'auditeur enchaine ensuite avec « Feverish », qui malgré sa structure plus conventionnelle se montre très efficace avec ses refrains martelés et ses touches mélodiques certes plus rares.

On monte d'un cran le niveau de violence sur « Desperado » qui emballe encore tout sur ses refrains ultra dynamiques et accrocheurs mais le second chef d’œuvre du disque est dans un genre différent « Death diviner » un mid tempo au groove et à la puissance irrésistible.

Pour terminer, Soilwork lache un dernier monstre marin, « The nothingness and the devil » qui évoque un hymne death metal implacable pour finir sur quelques note progressives aussi surprenantes que bienvenues.

En conclusion, «  A whisp of the Atlantic » est plus qu'un simple frisson, mais plutot une version encore optimisée d'un groupe qui n'a décidement pas fini de me surprendre.

5 titres comme autant de typhons lâchés sur le frêle esquif de l'auditeur balloté par des flots puissants et rageurs lui faisant prendre brutalement conscience de sa petitesse face à son infinité.

Au dessus du lot, «  A whisp of the Atlantic » bien sur, véritable chef d’œuvre dans lequel Soilwork s'écarte par instant de sa ligne métallique dure pour débrider sa créativité et proposer un trip aussi sauvage qu'inspirant, mais également, dans un registre radicalement différent, « Death diviner » plus compact et conventionnel mais au groove addictif.

Ne tardez plus, plongez dans cet EP magistral pour votre prochain voyage en mer et confrontez-vous à sa rudesse, sa beauté transcendante.


Vous n'en ressortirez que grandi par l'expérience !

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