Breaker (Accept)

 



Mordant à pleines dents dans le début des années 80, Accept sort en 1981 « Breaker » à la pochette bien involontairement comique.

D'emblée, les guerriers teutons attaquent en force avec « Starlight » avec une rythmique puissante sur laquelle Udo Dirkschneider place sa voix suraigüe et agressive.

Très réussi jusque dans son solo central signé du maitre Wolf Hoffman, « Starlight » contient tous les ingrédients d’une entame particulièrement marquante.

C’est un ouragan de métal qui s’abat ensuite sur l’auditeur avec le terrible « Breaker » qui accélère encore le tempo et durcit les riffs de la paire Hoffman/Fischer.

Accept se surpasse ensuite avec « Run if you can » véritable hymne d’un heavy metal au charme viril irrésistible.

Comme les deux premiers albums l’ont déjà montré, les Allemands maitrisent également le style ballade et calment ensuite le jeu avec « Can’t stand the night » qui peine toutefois à trouver sa réelle place entre mélodie et puissance lyrique.

Après ce semi-échec, on revient à plus de férocité sur « Son of the bitch » aux refrains particulièrement jouissifs puis encaisse l’incroyable puissance de feu de « Burning » qui évoque le meilleur d’Ac/Dc jouant en live.

Fort heureusement, on revient à un niveau plus humain sur « Feelings » mid tempo nerveux sur lequel Dirkschneider se montre particulièrement criard.

La qualité est toujours de mise sur « Midnight highway » et « Down and out »  linéaires et sans fioritures entrecoupés d’un «  Breaking up again » plus difficilement supportable en raison de son tempo poussif et des cris permanents du chanteur.

En conclusion, avec « Breaker », Accept donne l’impression de prendre de la vitesse et de s’inscrire sur la trajectoire qui fera de lui le grand conquérant du heavy metal des années 80.

Tout est « plus » sur ce troisième disque, riffs durs et tranchants, tempos rapides et surtout Dirkschneider plus gueulard que jamais.

Même si Accept est encore loin du sans faute et si la voix de son chanteur se montre parfois difficile à supporter, « Breaker » impressionne par son assurance et sa puissance brute.

Vous avez dit fauves affamés ?

Commentaires