Erin Brokovich (Steven Soderbergh)


 

Sorti en 2000 et vivement recommandé à l’époque par mes amis, « Erin Brokovich » est le film qui révéla Steven Soderbergh et couronna Julia Roberts d’un oscar.
Nous sommes dans la ville de Hinkley, Californie en 1993.
Mère célibataire de trois enfants en grande situation de détresse sociale et financière, Erin Barkovic (Julia Roberts) entre finalement en contact avec Ed Marsy (Albert Finney) l’avocat qui l’a si mal défendue dans un accident de voiture et qui se voit contraint à titre de compensation morale de lui offrir un petit travail dans son cabinet.
Tout à fait par hasard, Erin tombe sur une affaire trouble dans laquelle les Jensen se voient proposés une offre de rachat ridicule de leur terrain par une compagnie industrielle la Pacific Gaz et Electric Company.
Après avoir rencontré Donna Jensen (Marg Helgenberger) et compris qu’elle souffrait ainsi que son époux Pete (Michael Herney) de graves problèmes de santé, Erin commence à douter des activités réelles de la PGE.
En faisant du charme à un employé de la compagnie des eaux, Erin accède aux relevés de mesure des nappes phréatiques et comprend qu’elles contiennent une teneur anormale en chrome hexa valent, alors que la PGE avait multiplié les communications pour rassurer les populations vivant à proximité de leur usine.
Elle se saisit de l’affaire et alerte Ed qui l’avait pourtant virée pour absentéisme.
La chance lui sourit pourtant puisqu’en plus de sa rencontre avec George (Aaron Eckart) un beau motard célibataire au chômage qui accepte de garder ses enfants, Ed la rappelle pour s’intéresser de plus prêt à l’affaire de la PGE.
Au prix d‘un gros travail de terrain, Erin parvient à établir qu’une centaine de famille sont dans le même cas que les Jensen et que la PGE serait responsable d’un énorme scandale de santé publique.
Malgré les risques notamment financiers de s’attaquer à un géant comme la PGE, Ed accepte de se lancer dans la défense des habitants.
La stratégie du cabinet consiste à contraindre la PGE à payer des dommages et intérêts dans un jugement proféré par un seul juge local, plutôt que faire un long et couteux procès qui trainerait et n’indemniserait que très tardivement les principaux lésés.
A force de persévérance, Erin et Ed résistent aux pressions de la PGE et réussissent à la trainer devant le juge local, en expliquant avec force de persuasion la situation aux habitants.
Mais George ne supporte pas la pression et finit par quitter Erin…
Le biker reviendra finalement après une virée à moto.
La chance finit par sourire à la persévérante Erin lorsque Charles Embry (Tracey Walter) un employé de la PGE lui fournit le document qui manquait au cabinet pour porter le coup décisif : la preuve que le siège de l’entreprise connaissait la situation et n’a rien pour l’empêcher, allant même jusqu’à demander à l’échelon local de mentir sciemment aux population.
Après le jugement, Erin vient annoncer la nouvelle aux Jensen avec une indemnisation record qui leur permettra de couvrir tous leurs frais médicaux et leurs principaux besoins.
Reconnaissant, Ed lui octroie un beau chèque et une promotion dans son cabinet qui s’est lui aussi considérablement enrichi dans cette juteuse affaire.
En conclusion, « Erin Brokovich » est un film très fort tirée d’une histoire vraie montrant le courage d’une femme seule face à un géant industriel se croyant au dessus des lois.
Oscarisée pour sa performance, Julia Roberts est l’incarnation même de l’héroïne moderne, sexy, naturelle, luttant pour élever sa famille mais prête à se dresser courageusement pour défendre de nobles intérêts moraux.Mais En dehors de sa composition de haut vol, le film ne sort pas en revanche d’un schéma classique éprouvé de David contre Goliath, mais recèle néanmoins un capital sympathie important véhiculé par le charisme des acteurs.
Impossible également de ne pas penser que le monde serait sans doute meilleur si il existait plus d’Erin Brokovich au sein de sa population !

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