Figure number five (Soilwork)


 

Une fois trouvée la formule magique et le succès afférent, nul besoin de tergiverser surtout lorsqu’on est un jeune groupe en pleine ascension dans l’atteinte probable d’une nouvelle maturité.

C’est ainsi que Soilwork sort « Figure number five » en 2003 soit une année seulement après le déjà excellent « Natural born chaos ».

Cinquième album des suédois, « Figure number five » (à ne pas confondre avec Mambo number five de Lou Bega !) , ne dispose pas une pochette aussi travaillée et réussie que son prédécesseur.

Pour ce qui est de la musique, « Rejection hole » ouvre la danse en proposant le traditionnel cocktail du groupe à base de couplets lourds et rageurs contrebalancés par des refrains plus doux.

Malgré son gimmick de claviers à la Ramstein, « Overload » se montre ensuite un brin pataud et chaotique.

Soilwork ressort l’artillerie lourde sur « Figure number five » extrêmement brutal et intense mais aussi très mono dimensionnel.

Le tempo frénétique s’adoucît juste peu avec « Strangler » qui reste rugueux puis vient le meilleur titre du disque, « Light the torch » mariant habilement puissance dévastatrice, effets de clavier et refrains mélodiques.

On brise enfin cette cadence infernale avec « Departure plan » mid tempo allégé un peu convenu et « Crancking the sirens » aux refrains très fluides.

Avec « Brickwalker » Soilwork se cantonne au minimum syndical puis redonne un violent coup de fouet avec « The mindmaker » gavé de punch et de mélodie.

Rien à dire sur « Distorsion sleep » et « Downfall » certes impeccablement ficelés par mais si manquant un peu de génie.

En conclusion, « Figure number to five » n’est intrinsèquement pas un mauvais album de Soilwork mais semble avoir été écrit en pilotage automatique en reprenant les bonnes vieilles recettes de « Natural born chaos » mais avec moins d’envie, de fraicheur et d’inspiration.

Attention, le résultat est de qualité et Soilwork déploie toujours autant d’impact qu’un bataillon de tank lancés à pleine vitesse sur une plaine de Russie mais le groupe réussit moins bien ses habituels décrochages mélodiques.

Très robuste, dense et homogène, « Figure number five » a comme défaut de ne proposer aucun titre de très fort calibre capable de lui faire atteindre le top niveau.

C’est sans doute le problème des albums composés trop vite et se suivant dans la foulée.

Soilwork n’en demeure pas moins un groupe de premier plan à suivre de très près.

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