Lace and whiskey (Alice Cooper)

 



Après un très décevant « Alice Cooper goes to hell », Alice Cooper continue sur sa lancée en 1977 avec « Lace and whiskey » à la belle pochette évoquant une ambiance polar.
Confiant la production et la composition à son compère-mentor Bob Erzin secondé du guitariste Dick Wagner, Alice débute « Lace and whiskey » par « It’s hot tonight » mid tempo efficace au groove sensuel, enchainé de « Lace and whiskey »  superbe montrant tout la créativité du maitre : riffs ensorcelants, bruitages originaux, changements de rythmes et chœurs enveloppant sur les refrains.
On durcit encore le ton sur « Road rats » accédant au rang de tube par l’excellence des parties de guitare et du chant sans faille d’Alice pour verser ensuite dans le rythm’n’ blues plus surprenant de « Damned if you do ».
La boite à ballade est de sortie sur « You and me » dans un style toujours aussi mignonnet et inoffensif mais on redresse nettement la barre avec « King of the silver screen » beaucoup plus rock et inventif.
Rock ‘n’ roll pépère très 60’s sur « Ubangi stomp » puis disco très commerciale sur« No more love at your convenience » soutenu du reste pas d’excellents chœurs féminins.
Une nouvelle languissante ballade « I never wrote those songs » pour anesthésier son monde et Alice achève son disque sur « My god » à l’ambiance épique très réussie.
En conclusion, malgré un grand manque de reconnaissance de la part du public hard rebuté par son ambiance soft, « Lace and whiskey » est un très bon album de rock vintage, sophistiqué, éthéré doté d’une production impeccable.
Le talent des musiciens, la voix impeccable d’Alice font que les compositions moins frontales, tordues et sombres qu’à l’accoutumée, passent plutôt bien pour peu qu’on soit un peu ouvert d’esprit.
A ne pas dédaigner donc pour les esthètes fans de rock classieux des années 70 !

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