Nova n°92 (Marv Wolfman, Al Milgrom, Denny O'Neil, John Byrne, Luke Mc Donnell)

 



 

Fort logiquement l’envie de me ruer sur le « Nova n°92 » du mois de septembre 1985 m’est revenue afin de revivre l’espace de quelques minutes précieuses l’émotion et le charme nostalgique de mon enfance.

Marv Wolfman (scénario) et John Byrne (dessins) mettent tous les éléments en place pour l’affrontement final entre les deux divinités cosmiques que sont le Sphinx devenue une menace pour l’univers après avoir ingéré la sommes de connaissances des ordinateurs biologiques de Xandar et Galactus, convaincu par Mr Fantastic de les aider en échange du droit de pouvoir s’en prendre ensuite à la Terre si il le désirait.

Terrax, le héraut de Galactus prépare l’arrivée de son maitre et croise la hache avec les Fantastiques qui bien que affaiblis et vieillissants, défendent chèrement leur peau.

Mr Fantastic place sa femme l’Invisible dans un caisson cryogénique afin de retarder l’inévitable : sa mort à échéance proche, puis renseigne Galactus sur le la localisation du Sphinx : son Egypte natale dont il a entrepris de recréer la grandeur antique.

On découvre à ce propos le passé biblique du Sphinx, magicien sous Pharaon condamné à l’exil après avoir perdu la face devant Moise en personne.

Possesseur de la pierre Ka qu’il trouva par hasard dans le désert, le Sphinx devint l’égal d’un dieu omnipotent et immortel.

Mais lassé par son pouvoir, le Sphinx s’en alla trouver Sayge un oracle pour savoir comment mourir.

Orienté vers Xandar par Sayge, le Sphinx tombe sur les fameux ordinateurs qui lui révèlent le croit il sa destiné de maitre de l’univers.

En Egypte, le Sphinx écarte aisément le belliqueux Terrax  et affronte ensuite le Dévoreur lui-même.

Le combat est titanesque, grandiose, brutal mais finalement de courte durée, Galactus dominant son adversaire, détruisant sa fameuse pierre et le condamnant à revivre sa vie pour l’éternité.

À New-York, Terrax agresse les Fantastiques au Baxter Building mais la Torche le plus valide d’entre eux parvient à le neutraliser par ruse le temps que Mr Fantastic ne vienne duper Galactus en le faisant fuir avec la complicité du Gardien en lui exhibant une réplique de l’annéantisseur ultime, seule arme capable de le repousser.

Malgré ses doutes sur la véracité de l’arme, Galactus préfère partir tout en menaçant de revenir mettre sa menace à exécution.

Mais cette victoire prend la tournure d’un succès à a Pyrrhus, puisque après le départ de la menace, Richards tombe inanimé dans les bras de la Torche.

Al Milgrom continue avec Spider-man, montrant la Réponse, bras droit du Caïd, enlevant l’Epée au nez et à la barbe de son mari la Cape et Spider-man aux prises avec le cyborg Silvermane.

Dans un New-York enneigée, Spider-man revêt son costume traditionnel et s’allie avec la Chatte pour retrouver l’Epée également convoitée par Silvermane, devenu incontrôlable.

Le Caïd qui a terrassé une pathétique tentative de la Cape, n’hésite pas à affronter le cyborg pour protéger sa femme malade mais est vaincu.

A vrai dire, Spider-man ne fait pas beaucoup mieux et c’est finalement la Réponse qui dénoue la situation en se sacrifiant afin de régénérer l’Epée.

Rendu fou par cette énergie palpitante qui lui rend une partie de son humanité, Silvermane se jette dans le vide mais l’Epée trahit les espoirs du Caïd en préférant donner son énergie à son mari dont la vie est étroitement dépendante.

Dans la dernière partie, Denny O’Neil (scénario) et Luke Mc Donnelly (dessinateur) montre un Tony Stark revigoré devenir la cible de Taurus criminel appartenant à l’organisation du Zodiaque, qui tente sans succès de faire exploser sa voiture ou de lâcher sur lui le Bélier, ridiculisé par James Rhodes ayant revêtu l’armure d’Iron-man.

Véritable ange gardien de Stark, Iron-man lui permet d’échapper à un nouvel attentat contre son camion cette fois perpétré par le Verseau.

En conclusion, « Nova n°92 » se montre parfaitement inégal et déséquilibré.

Si les 4 Fantastiques sont superbes de dramaturgie, d’émotion et de puissance avec un affrontement dantesque entre le Sphinx et Galactus avec le Gardien et Terrax en arbitres de luxe, Spider-man se montre à contrario plutôt anecdotique et médiocrement dessiné par Milgrom, tandis que Iron-man sombre dans le très/trop commun.

Mais malgré ses limitations, rien que pour le numéro exceptionnel des Fantastiques, véritable locomotive créatrice de Nova à cette époque, ce n°92 vaut largement le détour !

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