Stronger than the world (Alfonso Poyart)
Film brésilien toujours avec « Stronger than the world » de Alfonso Poyart.
Sorti en 2016, « Stronger than the world » est un biopic sur le champion balafré de MMA poids plume José Aldo Jr, interprété par José Loreto.
Né à Manaus dans une famille pauvre si ce n’est misérable, José Aldo Jr occupe ses journées à sillonner les rues en voiture avec ses copains en frappant les gens au hasard à l’aide d’une planche de bois et en flirtant avec Luisa (Paloma Berardi) qui travaille avec sa mère dans une pharmacie.
Il pratique également le Jiu-jistu brésilien et après un entrainement musclé, se fait approcher par Fernandinho (Romulo Arantes Neto), qui lui propose d’accompagner son père Seu José (Jackson Antunes) pour travailler sur les chantiers.
José accepte, tout heureux de faire plaisir à son père, un ancien lutteur devenu une épave à cause de l’alcool.
Mais sur le chantier les choses tournent mal, Seu José est viré pour une erreur grossière sous les yeux de son fils.
Humilié, José jure de se venger de Fernandinho qui lui reproche d’avoir flirté avec sa petite amie Luisa.
Le départ de sa mère, fuyant la violence de Seu José, est le détonateur pour José, qui après une violente bagarre avec Fernandinho, décide avec le peu d’argent gagné par son père de chercher une meilleure vie à Rio de Janeiro.
A Rio, José va trouver sous les conseils d’un ami Marcos Loro (Rafina Bastos) l’entraineur Dédé Pederneiras (Milhem Cortaz) qui lui accorde juste un endroit pour dormir en échange de travaux de nettoyage dans son club.
Surmontant sa frustration, José remarque Viviane (Cleo Pires) une jeune femme qui s’entraine dur.
Il tente une approche mais se retrouve sur le ring face à une furie qui ne ménage pas ses coups.
Après une période d’observation, Dédé accepte de lui donner un petit job dans le snack d’un de ses amis.
José courbe l’échine dans ce job ingrat puis affronte trois hommes une nuit pour défendre Viviane victime d’une agression.
Séduit par son courage, Dédé accepte ensuite de l’entrainer et de lui apprendre à canaliser sa rage de bagarreur des rues.
José développe des stratégies et apprend à dominer les techniques de muay-thaï pour placer des coups de pieds dévastateurs sur ses adversaires.
Viviane lui fait connaitre sa favela sur les hauteurs de Rio.
Il y rencontre Rocilene (Claudia Ohana) photographe et remplace ensuite un des lutteurs de Dédé blessé après une partie de football.
José remporte ses combats avec une grande facilité et ne tarde pas à monter dans la hiérarchie du MMA brésilien.
Repoussant poliment une proposition du chef des trafiquants locaux qui lui demande d’être son garde du corps, il devient amant de Viviane, elle aussi victime d’une enfance chahutée.
Mais la santé déclinante de son père l’oblige à rentrer à Manaus en prétextant un combat.
Sur place, il y retrouve ses amis mais aussi ses vieux démons comme Luisa et Fernandinho qui le hante jusqu’à lui faire perdre le match largement à sa main.
De retour à Rio, José se fait sermonner par Dédé mais reprenant l’entrainement de plus belle parvient à reprendre sa série de victoire, ce qui lui permet de combattre à l’étranger (Europe, États-Unis).
L’arrivée de Luisa à Rio sème le trouble dans sa relation avec Viviane qui le quitte après les avoir trouvé au lit ensemble.
José parvient à effacer cette déception en la demandant en mariage et affronte un Canadien à Toronto pour le titre mondial des poids légers.
Il triomphe après un match acharné, mais apprend plus tard la mort de son père.
A son retour à Rio, c’est la fête dans la favela avec feux d’artifices et DJ.
En conclusion, malgré sa trame classique du moins que rien désireux de s‘en sortir par ses poings, « Stronger than the world » est un petit film plutôt surprenant par la qualité de sa réalisation, vive et rythmée, tout particulièrement dans les scènes d’action comme une poursuite haletante en voiture dans les rues défoncées des quartiers pauvres de Manaus, les entrainements spectaculaires et des scènes d’extérieur utilisant la beauté du cadre de Rio de Janeiro.
Athlétique et charismatique, José Loreto est parfait dans le rôle d’un champion qu’il sublime, quant aux autres acteurs déjà chevronnés du cinéma brésilien, ils remplissent honnêtement leur rôle.
Sans crier au génie, « Stronger than the world » se regarde avec un certain plaisir, même si il mériterait sans doute un version allégée de ses deux longues heures.
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