Spidey n°57 (Roy Thomas, Cyrus Tota, Tom de Falco, Alan Zelenetz, Don Heck, Georg Tuska, Arvell Jones, Greg Laroque)


 

Difficile de se détacher de ce doux parfum de nostalgie des comics des années 80 avec « Spidey n°57 ».
Sorti en octobre 1984 chez l’incontournable maison Lug, « Spidey n°57 » commence par une vieillerie des X-men signée Roy Thomas (scénario) et Don Heck/Georg Tuska (dessins) dans laquelle les héros des années 60 affronte dans le métro New-Yorkais le colosse d'un monde souterrain Grotesk désireux de se venger des ravages engendrés par la science humaine.
Avec des costumes un poil plus modernes que les uniformes ringards des débuts, Cyclope et le Fauve font face à Grotesk tandis qu’Angel, Iceberg et Strange girl se mettent en quête du Professeur X mystérieusement disparu.
Puisant dans le passé, Roy Thomas et Werner Roth (dessins) relatent la première rencontre entre le Professeur X et Scott Summers/Cyclope, alors jeune mutant sous la coupe d’un criminel mutant nommé Jack Diamant.
Tout en tentant de préserver les humains du pouvoir dévastateur des poings en diamant de son mentor, Cyclope ne peut l’empêcher d’accéder à un complexe militaire lui permettant de transformer tout son corps en diamant vivant.
Super héros crée par Cyrus Tota, Photonik se débat ensuite dans les égouts de New-York face au compte Wampyr, surpuissant vampire désireux de drainer sa précieuse force vitale pour augmenter sa puissance et réanimer sa femme décédée.
En difficulté face à un adversaire dont les pouvoirs maléfiques rivalisent avec ceux de Dracula en personne, finit par être vaincu et se transforme en son alter égo humain Taddeus Tenterhook qui apeuré dans les égouts appelle au secours son mentor le télépathe Dr Ziegel et son fidèle Tom Pouce.
Unique, inclassable se trouve la série des « Et si ? » dans laquelle Tom de Falco (scénario) et Arvell Jones (dessins), montrent la Chose horriblement affectée par un virus tandis que ses amis Captain america et Goliath noir luttent désespérément face à Modok et ses troupe de l’A.I.M pour trouver un antidote.
Devenu un monstre radioactif, la Chose expulse ses radiations qui rendent la vue à son amie Alicia Masters et le laissent ensuite intact transformé en Ben Grimm.
On termine donc su un happy end insoupçonné avec une histoire d’amour entre Ben et Alicia, Goliath noir le remplaçant finalement question muscles auprès des 4 Fantastiques.
Dans une seconde aventure beaucoup plus tortueuse signée Alan Zelenetz (scénario) et Greg Laroque (dessinateur), Pourpoint jaune est tué lors d’un combat contre une puissante mutante appelée Elfqueen mais sa femme la Guêpe n’accepte pas sa mort, tenant pour responsable ses coéquipiers Vengeurs et en particulier Captain america, en position de leader inflexible.
Après une période de sanglante vendetta contre les criminels, la Guêpe prend conscience de la folie de ses actes lorsque Tigra sauve in extremis Captain america d’une mort par écrasement dans un building en flamme et décide de quitter les Vengeurs pour reprendre une vie dite normale.
En conclusion, « Spidey n°57 » est un numéro très disparate et de qualité plus qu’inégale.
Les histoires des X-men sentent le rance, en raison notamment du style graphique trop daté de Heck et Roth, quant aux « Et si ? » ils sont à l’inverse bien maigres et anecdotiques d’un point de vue du scénario avec à contrario un graphisme moderne, puissant et élégant.
Seul surnage Photonik, par son scénario palpitant et son ambiance gothique qui le rendent absolument unique !
A réserver donc aux plus indécrottables nostalgiques des comics old school !

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