Adèle Blanc-sec, tome 2, le démon de la Tour Eiffel (Jacques Tardi)

 

Dans la foulée du premier tome sorti en 1976, Tardi enchaine avec la suite « Adèle Blanc-sec, tome 2, le démon de la Tour Eiffel ».

Dans un Paris frappé par une vague de disparations sur le Pont-neuf, le mystérieux Etienne Flageolet révèle à Adèle Blanc-sec qu’il est chargé de retrouver une statue assyrienne nommée Pazuzu représentant un démon ailé.

L’aventurière fait le lien avec le meurtre du banquier Mignonneau qui possédait une peinture représentant Pazuzu.

Le duo improvisé se rend chez Jules-Emile Peissonier, peintre obsédé par Pazuzu mais l’attitude étrange du peintre de mèche avec Albert blessé au jambe dans l’affaire du ptérodactyle confirme leurs soupçons tout comme le meurtre sur scène de Josef Montevideo acteur dans une pièce dont les décors ont été réalisés par le peintre.

Contactée par un voyou travaillant pour Joseph, Adèle est amenée jusqu’au Pont-neuf ou des inconnus mettent le feu à sa voiture.

Mais Adèle survit et pénètre sous le Pont en empruntant une succession de passages secrets.

Elle y découvre une secte de fanatiques adorateurs de Pazuzu commandés par Albert membre comme Mignonneau de la confrérie.

Fier de lui, Albert exhibe le corps de Joseph et d’un antiquaire après avoir récupéré la statut de Pazuzu volée lors du vol et de l’assassinat de Mignonneau.

Il introduit ensuite le Grand frère, le véritable chef de l’organisation dont les plans délirants consistent à réintroduire la peste dans Paris.

Effrayée, Adèle rebrousse chemin à travers les égouts mais est assommée avant de pouvoir sortir.

A son réveil, l’affreux Albert lui annonce qu’elle va être offerte en sacrifice à Pazuzu.

A l’enterrement de Montevideo, un acteur Antoine Artaud contacte l’inspecteur Caponi pour lui transmettre des informations sur la mort de son ami.

Mais Artaud est assassiné avant de pouvoir parler et Caponi fait une chute sur les toits enneigés de Paris qui le laisse blessé au bras et à la jambe.

Caponi est aidé par Flageolet qui l’aide à faire le lien entre le meurtre de Montevideo et la disparition d’Adèle Blanc-sec.

Méfiant, Caponi finit par le croire après qu’il ait été abattu en présence de son supérieur le commissaire Dugommier.

Caponi file Peissonier qui le conduit jusqu’à la Tour Eiffel ou la secte de Pazuzu doit sacrifier Adèle et répandre la peste sur Paris.
Son intervention fait capoter leurs plans.

Albert chute de la Tour après avoir été infecté par la seringue destinée à Adèle et Caponi arrête la tueuse déguisée en Pazuzu, une actrice membre de la secte appelée Clara Benhardt.

En une situation extrêmement confuse, Bernhardt est blessée en s’enfuyant tout comme le Grand frère en réalité le commissaire Dugommier.

Un Tarbosaurus est abattu par Caponi puis les professeurs Espérandieu et Ménard surgissent dans les jardins du Champs de Mars, tout comme Saint-Hubert et Zborowsky qualifiés de malade mentaux.

Malheureusement le sympathique inspecteur ne tire pas profit de son spectaculaire coup de filet et est muté à la circulation tandis que Dugommier tire tout crédit du démantèlement de sa propre secte.

En conclusion, « Adèle Blanc-sec, tome 2, le démon de la Tour Eiffel » surpasse de très loin le premier volume, paresseusement adapté au cinéma par Luc Besson.

L’histoire est certes toujours rythmée et pleine de rebondissements mais beaucoup moins embrouillée que dans le premier volume, assez incompréhensible.

Le fantastique règne ici en maitre dans le mystère et le charme du Paris enneigée du début du XXieme siècle…

Mais en réalité en véritable enchanteur, Tardi nous fait rêver à chaque planche ou presque ce qui justifie pour moi à lui-seul la lecture de ce second tome finement ciselé.

Du vrai travail d’orfèvre !

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