From the inside (Alice Cooper)

 



 Si « Lace and whiskey » constituait une surprise plutôt agréable dans la carrière d’Alice Cooper, son échec commercial poussa le chanteur à se séparer de Bob Erzin, son compositeur fétiche de la fin des années 70 pour plutot lorgner du coté d'Elton John.
Remaniant une nouvelle fois radicalement son équipe, Alice embauche une véritable armada composée du guitariste Davey Johnston au jeu et à la voix très pop, de deux autres guitaristes additionnels à  son fidèle compère Dick Wagner, trois claviers, cinq bassistes, trois batteurs + un percussionniste !
En 1978 sort « From the inside » à la pochette beaucoup plus inquiétante/agressive représentant le visage maquillé de la star.
Le bal des maudits s’ouvre par « From the inside » titre surprenant certes calibré disco avec peu de guitares offensives mais pouvant accéder sans difficulté au rang de tube en raison de l’impact de sa rythmique et de ses refrains.
Cette tendance initiale se poursuit sur « Wish I was born in Berverly Hills » moins tranchant mais tout aussi dynamique.
Impossible d’échapper aux atroces ballades d’Alice avec l‘insupportable « The quiet room » et ses claviers ringards qui le poursuivent également sur « Nurse rozetta » pourtant beaucoup plus sombre et agressif.
On alterne le chaud et le froid entre la pop la niaise de « Billie and Millie », l’horrible ballade « How you gonna see me now » puis du hard rock plus digne de la réputation d’homme dangereux du chanteur sur le puissant « Serious ».
Alice entretient le brasier sur « For Veronicas’s sake » puis replonge dans ses vieux démons avec « Jackknife Johnny » une nouvelle horreur acidulée.
Dommage qu’il faille attendre le dernier titre « Inmitates (we’re all crazy) » pour retrouver un compositeur inspiré capable de varier les ambiances dans une véritable épopée musicale digne d’habiller un film.
En conclusion, « From the inside » est sans nul doute l’un des albums les plus commerciaux d’Alice Cooper et ne retrouve que durant de courtes éclipses l’agressivité de son hard rock originel matinée de disco.
Déroutant donc dans son approche, bancal voir insupportable dans ses ballades toujours aussi mièvres et ratées, « From the inside » ne peut en aucun cas tenir la distance et confirme pour moi le peu d’intérêt de la carrière d’Alice Cooper dans la seconde moitié des années 70.
L’avenir dira-t-il si les années 80 furent plus prolifiques ?

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