La nuit du 12 (Dominik Moll)

 



Récompensé par une pluie de Césars, « Le nuit du 12 » est un film franco-belge de Dominik Moll inspiré (malheureusement) d'une histoire vraie.

Sorti en 2022, « La nuit du 12 » raconte l’enquête policière pour retrouver le meurtrier de Clara Royer (Lula Cotton-Frapier) une jeune femme brulée vive en revenant d'une soirée dans un petit village de la région grenobloise.

Chargé de l’enquête, Yohan Vives (Bastien Bouillon) se heurte au déni puis à l'effondrement de la famille et récupère une vidéo envoyée par la victime quelques instants avant son agression.

Avec ses adjoints, dont Marceau (Bouli Lanners) un policier dépressif en instance de divorce, Yohan interroge l'entourage de Clara, notamment ses nombreux « petits amis ».

Tous la décrivent comme une fille légère, une « sex friend » sans attache et la dénigrent, jusqu'à Jules Leroy (Jules Porier) son partenaire d'escalade, pris d'un fou rire nerveux malgré l'annonce de sa mort.

Puis viennent les « bad boys » qu'elle aimaient fréquenter, Gabi Lacazette (Nathanael Beausivoir) un jeune de cité ayant crée un rap appelant à son meurtre par incinération, un marginal ayant retrouvé le briquet ayant servi à allumer le brasier.

Mais le pire reste Vincent Carron (Pierre Lottin) une petite frappe fraichement sorti de prison pour violence conjugale. Homme dur à la violence manifeste, Carron tient tête crânement aux policiers et est protégé par l'alibi de sa compagne, Nathalie Bardot (Camille Rutherford) qu'il a visiblement sous emprise.

La personnalité de Carron fait sortir Marceau de ses gonds qui va l'agresser, avant que Yohan ne s'interpose.

A bout de nerfs, le vieux flic demande sa mutation.

3 ans après, on retrouve Yohan travaillant avec Nadia (Mouna Soualem) une jeune policière brillante.

Motivé par l'arrivée d'une nouvelle juge d'instruction, Yohan place des cameras sur les lieux du drame et ainsi que sur la tombe de Clara.

Un homme est vu se recueillir en pleine nuit et chanter en anglais. Nadia l'identifie mais la piste se referme sur un malade mental, hospitalisé la nuit du crime.

Après un échange profond avec Nadia, Yohan se résigne à vivre avec cette affaire qui le ronge depuis plusieurs années et se remet en selle en s'adonnant à sa seconde passion, le vélo.

Il sort de son vélodrome et va pédaler en montagne comme il l'écrit à Marceau.

En conclusion,

On demeure dubitatif sur la pluie de récompenses dont a bénéficié « La nuit du 12 ».

Le film est de qualité, l’enquête progressant difficilement dans la splendeur des montagnes grenobloises.

La banalité du crime effraie tout comme le détachement des hommes gravitant autour de Chloé, tous potentiellement capable par jalousie d'avoir pu commettre cet acte sauvage.

Les problèmes internes des policiers ont en revanche jadis longuement été abordés : manque de reconnaissance, manque de moyens (photocopieuse en rade), dépression, divorce, pensées suicidaires, etc...rien de bien neuf donc mais en mettant en lumière ce qu'on appelle aujourd'hui de « féminicide », « La nuit du 12 » se montre quasiment d'utilité publique !

Mais pas de là à lui donner 6 Césars !

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