Stabbing the drama (Soilwork)
En 2005, Soilwork remplace son batteur Henry Ranta par Dirk Verbeuren et continue sur sa lancée avec « Stabbing the drama » à l’austère pochette rappelant l’iconographie soviétique.
Je confesse une attirance toute particulière pour cet album qui me fit découvrir Soilwork alors que j’étais dans une période de fort doute et souffrance dans ma vie personnelle.
A cette époque, alors que je fonçais dans les brumes de la nuit et de l’hiver 2005, la force et la beauté de « Stabbing the drama » écouté en boucle dans ma voiture m’émouvait jusqu’aux larmes.
Difficile donc sans doute pour moi d’être pleinement objectif dans la chronique de ce disque six ans après.
Le premier morceau « Stabbing the drama » annonce la couleur avec la traditionnelle alternance entre couplets hardcore en acier trempé et fantastiques envolées aériennes sur les refrains.
Vient ensuite « One with the flies » qui inverse habilement la tendance en adoucissant les couplets et en musclant les refrains hyper entrainants.
Très en verve, Soilwork aligne une troisième merveille surclassant encore les deux premières bombes, « Weapon of vanity » qui pousse la vitesse des couplets au maximum tout en magnifiant les refrains empli d’une grâce purement divine.
On poursuit sur l’excellente dynamique avec « The crest fallen » avant de remonter dans les nuages de l’extase sur « Nerve » aux mélodies gavées d’émotion.
Aucune baisse de régime sur « Stalemate » mid tempo balancé et rugueux enchainé d’un « The distance » légèrement moins punchy.
La fête continue avec « Observation slave » et le génial « Fate in motion » dopé par les formidables envolées de la voix de Bjorn Speed Strid aussi à l’aise dans le registre death rentre dedans que dans celui plus apaisé du rock mélodique
Retour à la violence sur le plus extrême « Blind eye halo » qui avec sa grosse cylindrée taille sa route impitoyablement en ligne droite.
Soilwork ne rate pas sa sortie avec « Wherever thorns may grow » aux refrains mélodiques soignées.
En conclusion, malgré les années qui ont inévitablement filé, « Stabbing the drama » me comble toujours de joie.
Il est certes moins violent que les précédents albums du groupe que les esprits étroits accuseront de s’être « vendu » au dieu du commerce mais présente en réalité le rapport parfait entre puissance métallique toujours impressionnante et fulgurantes inspirations angéliques.
Certes les compositions sont toutes plus ou moins construites sur le même moule, mais Soilwork pousse la formule au maximum de son rendement, en faisant cohabiter brutaux déchainements orageux et grandes traversées lumineuses venant réchauffer les âmes endolories ne croyant plus à la rédemption.
Le fait « Stabbing the drama » fut une vraie béquille dans ma vie ne rentre donc pas en ligne de compte dans l’appréciation de cet album exceptionnel, pour moi le meilleur dans la carrière du groupe.
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